A l'occasion du centenaire du début de la Première guerre mondiale, ce numéro se livre à un exercice de comparaison de l'état de l'économie mondiale à la veille du premier conflit mondial et au début de XXIe siècle : points communs, ressemblances, divergences... De par ses implications directes, elle a introduit un changement de paradigme : ce fut le coup d'envoi de l'Etat-providence avec un nouveau champ ouvert pour l'action publique, celle de la conduite des politiques économiques et de la redistribution.

Lors de la Première Guerre mondiale, elles ont été des centaines de milliers à participer, dans l'ombre, à l'effort national. Ouvrières, infirmières, espionnes, ambulancières... autant de femmes sans qui la victoire de la France n'aurait peut-être pas été assurée. Parmi elles, Marie Curie, Prix Nobel à deux reprises, en physique et en chimie, prend l'initiative de créer les services radiologiques de l'armée. Une révolution.

Dès le début de la guerre, La Haye proclame sa neutralité. Dans un premier temps, tout le monde semble s'en accommoder, jusqu'au jour où les conséquences économiques et sociales du conflit ont commencé à peser lourd sur le pays.

La guerre de 14-18 s'est construite, de part et d'autre de la ligne de conflit, autour d'un grand discours explicatif et d'une mobilisation générale des ressources de l'esprit et de la culture. Ce que l'on appellera le baptême du feu n'est pas constitué uniquement par l'épreuve du combat en tant que tel mais par la découverte de l'écart abyssal séparant la réalité de la guerre de sa représentation idéalisée.

A l'été 1914, Paris bascule dans la guerre ; 300 000 Parisiens sont mobilisé (soit un tiers environ de la main-d'oeuvre masculine). C'est comme si la ville se vidait de ses forces vives et de sa jeunesse. La capitale vit bientôt au rythme des rumeurs qui accompagnent l'entrée en guerre : celle des "atrocités allemandes" contre les civils belges et français, colportée par les réfugiés ; celle concernant les espions et les ennemis de l'intérieur qui donne naissance à une vague de xénophobie antiallemande.

La responsabilité de l'Allemagne dans 14-18 ? Pas si grande, explique Christopher Clark dans son dernier livre. Les Allemands l'adorent !

De l'impossibilité de l'offensive décisive est né le « front » : un étrange univers qui a façonné les artistes.

Plus de 4000 bénévoles veillent à la sérénité de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette, dans le Pas-de-Calais. Cette garde d'honneur, présence bienveillante parmi les ombres de la Grande Guerre, renseigne les visiteurs et fait vivre la mémoire des 43 000 "poilus", proches ou inconnus, qui reposent ici.

A la veille du centenaire du conflit de 1914-1918, retour sur l'engagement de l'Afrique au cours des deux guerres mondiales.