Alors que la Chine cherche à faire face à la crise en valorisant la consommation et en ouvrant son secteur financier, l'agitation désordonnée du gouvernement a mis la finance internationale en émoi cet été 2015. Il n'est pas sûr que les autorités parviennent à gérer un « atterrissage en douceur » de l'économie. Politiquement, le président Xi Jinping contrôle tous les rouages du pouvoir. Cela suffira-t-il à calmer le mécontentement ?

Leurs parents se sont tués à la tâche pour faire marcher « l'atelier du monde ». Comme eux, ils ont quitté la campagne par millions, partant à l'assaut des mégapoles chinoises dans l'espoir d'une vie meilleure. Mais leurs rêves se heurtent aux difficultés de la vie en ville, où ils ne disposent pas des mêmes droits que ceux qui y sont nés. Rencontre avec des « mingong », dans les quartiers ouvriers de Canton.

La Chine est régulièrement mise à l'honneur pour ses performances économiques et sa croissance rapide ; l'on évoque moins, cependant ses activités diplomatiques pourtant très soutenues.

L'économie s'essouffle, frappée de plein fouet par l'emballement des matières premières. Après une décennie glorieuse, Pékin hésite à libéraliser. Et réfléchit à un plan de relance

Surproduction et spéculation : l'expansion chinoise vacille. Sans les béquilles d'un marché domestique anémié

La crise économique et financière qui sévit depuis quelques années a confirmé, si besoin était, que le centre de gravité de l'économie mondiale s'est bel et bien déplacé vers l'Asie où deux géants démographiques, l'Inde et la Chine, se disputent l'admiration des Occidentaux. Tous deux affichent en effet des taux de croissance économique proches de 10%, qui font rêver les ″vieilles″ démocraties. Néanmoins, la croissance économique ne fait pas tout, et il est essentiel de regarder aussi ce que font les pouvoirs publics des fruits de cette croissance économique.

Analyse du bienfait du ralentissement économique en Chine à la fois subi mais nécessaire.

Depuis une quinzaine d'années, on ne doutait plus de l'économie chinoise. Sa croissance forte entraînait l'économie mondiale, attirait les firmes étrangères voulant profiter de son immense marché, même si on lui reprochait de soutenir sa croissance par des moyens contestables - sous-évaluation de sa monnaie, dumping à l'exportation, interventions de l'Etat dans le marché. Cette confiance s'est évanouie l'été 2015. Les autorités chinoises font la cruelle expérience que la confiance est un facteur clef de toute politique économique et qu'il faut l'entretenir.

Analyse du basculement de stratégie économique de la Chine à l'international.