La hausse actuelle des prix du pétrole ne confirme-t-elle pas la "normalisation" d'un produit brut finalement comme les autres ? Le pétrole a-t-il été - est-il - cause de guerre ? Dans l'avenir, peut-il rester, s'il l'a jamais été, une donnée géopolitique majeure, c'est-à-dire un facteur déterminant d'alliances et d'antagonismes ?

A Vienne, le 30 novembre 2016, les 14 pays membres de l'Opep se sont mis d'accord pour limiter la production... et augmenter le prix du baril. Plongée dans les coulisses d'une négociation à hauts risques.

La baisse des cours est, a priori, une bonne nouvelle pour les pays occidentaux. Mais, déjà, les experts redoutent ses effets néfastes, de l'effondrement des revenus des pays producteurs au tassement de la croissance mondiale. Analyse d'une dégringolade qui crée les conditions d'un futur choc pétrolier. Sommaire. "Les prix remonteront". La crise du brut façon Daech.

Ebranlés par la chute du cours de l'or noir, les principaux exportateurs adaptent leurs politiques monétaires pour faire face à l'inflation et à l'épuisement des réserves de change. Et éviter la catastrophe.

Malgré une conjoncture difficile, le patron du pétrolier l'assure : son groupe est le numéro un sur le continent, l'un de ses marchés clés. Et celui-ci sera bien intégré dans sa nouvelle stratégie mondiale, qui doit permettre au géant de diversifier ses activités dans le gaz, l'électricité ou le solaire.

Durement affectés par la chute des cours, les quatorze pays membres de l'organisation se sont enfin mis d'accord pour réduire leur production d'or noir. Déjà, le prix du baril remonte. Jusqu'où et jusqu'à quand ?

Paradoxalement, la crise traversée par les grands groupes pétroliers pourrait aller de pair avec une période de grande opportunité. Un énorme projet de gaz naturel en Australie, exploité par Chevron et d'une valeur de 54 milliards de dollars, pourrait bien être le dernier de cette ampleur à l'échelle mondiale. Dernièrement, dans tout le secteur, 400 milliards de dollars d'investissement ont été annulés ou retardés. Les entreprises qui espèrent un fort rebond du tarif du baril de pétrole pourraient ne pas le voir, selon un analyste.

Pour éviter leur disparition pure et simple, les géants du pétrole cherchent de nouveaux relais de croissance. Les pétroliers veulent remplacer leur principal vecteur de richesse, le pétrole (énergie fossile à ressource limitée et polluante) par une ressource plus viable. Ils s'intéressent à l'électricité propre (issue du gaz naturel ou d'énergies renouvelables). Pas uniquement à sa production. Mais surtout à sa distribution, directement auprès des ménages et des entreprises.

Le trader dans l'âme nous raconte ici ses deals avec des dictateurs, et dans des pays en guerre, - Serbie, Irak, Lybie-, et ses apéritifs avec Fidel.