Les crises qui se multiplient de la Méditerranée au golfe Persique portent en germe des risques de conflits dont les retombées pourraient ne pas épargner l'Europe.

Après le discours d'Obama au Caire, celui de Netanyahou en Israël et l'élection iranienne, l'auteur du Monde est un enfant qui joue et l'ancien ministre des Affaires étrangères dialoguent

Dans la guerre secrète contre l'Iran, le petit émirat du Golfe est devenu le champ de bataille des soldats de l'ombre. Car il est aussi, depuis les sanctions occidentales, l'oxygène et le cordon ombilical de la République islamique.

L'escalade rapide des tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran, déclenchée par l'exécution d'un activiste chiite saoudien, Nimr Al-Nimr, peut sembler une conséquence naturelle des décennies de lutte entre les sunnites et les chiites au Moyen-Orient. Toutefois, plus qu'une différence confessionnelle, ce qui pousse les Saoudiens vers un conflit ouvert avec l'Iran, c'est la peur de la nouvelle montée hégémonique de ce dernier dans la région après les accords de Vienne en juillet dernier.

Les conflits du Moyen-Orient sont connus pour être difficiles et prolongés. Pourtant la prise de décision des Etats régionaux peut se condenser en un temps très court et produire des conséquences dévastatrices.

Peu de gens en effet ont autant réfléchi que le président américain au piège que recèle le fait de mener une guerre ouverte sous un nom abstrait.

Le Moyen-Orient revêt une importance géopolitique majeure. Cette région détient la moitié des réserves d'hydrocarbures mondiales, abrite les lieux saints des trois religions monothéistes et se situe au carrefour des principales routes du commerce mondial. Depuis des décennies, les tensions et les conflits s'exacerbent. De plus, des acteurs non étatiques - les groupes islamistes - sont aussi maintenant entrés en scène. Face à ces crises, quel est le rôle des grandes puissances ?

Syrie, Iran, Liban...Les bouleversements politiques et diplomatiques de l'année écoulée sont plutôt rassurants pour la sécurité d'Israël, selon ses responsables du renseignement.

La presse turque a violemment réagi à l'accueil humiliant réservé à l'ambassadeur de Turquie par Israël. L'influence régionale grandissante d'Ankara ne serait pas étrangère à l'aigreur des Israéliens.

Les Kurdes sont trente millions à vivre sur un territoire à cheval sur l'Irak, la Syrie, la Turquie et l'Iran. Leur rêve politique renaît, de former un jour un pays uni et indépendant. Nos reporters ont exploré ce grand Kurdistan et dévoilent quelles seraient, s'il venait à exister un jour, ses ressources, ses forces et ses faiblesses.