L'article montre les échos nés entre l'actualité récente provoquée par les attentats de 2015-2016 en France et les politiques et débats qui les ont suivis (loi sur l'état d'urgence, assignations à résidence des individus jugés dangereux, mesures d'internement administratif, etc.) et un chantier de recherche personnel consacré à l'histoire de la dénazification de l'Allemagne après 1945, en particulier les mesures d'internement des cadres du régime nazi décrétées par les puissances d'occupation.

Les études sur le terrorisme ont souvent eu tendance depuis le début des années 2000 à proposer des comparaisons entre le terrorisme le plus récent et celui qui avait frappé l'Italie durant les " années de plomb ". Partant du grand développement de la recherche historique sur la violence politique de l'Italie des années 1960 et 1970, cet article pose quatre questions qui peuvent avoir une résonance sur le terrorisme djihadiste qui a touché la France et d'autres pays européens : comment désigner ce qui se passe ? Peut-on comparer les actions terroristes ?

L'objectif de cet article est de passer en revue quelques aspects de l'étude de l'histoire romaine depuis les premières oeuvres de Rostovtzeff, et d'esquisser quelques thèmes prometteurs pour la recherche dans l'avenir, principalement en ce qui concerne l'histoire provinciale et régionale de l'Empire, la question du multilinguisme, et au-delà les institutions de la cité de Rome et l'évolution de la législation impériale.

A partir d'une enquête systématique effectuée auprès des historiens français actuellement en activité dans les universités et les grands établissements de recherche et d'enseignement supérieur et dont les mémoires de recherche (thèses de doctorat et mémoires d'habilitation) enjambent au moins l'une des grandes césures organisant traditionnellement le métier d'historien (476, 1492, 1789-1815), cet article s'efforce de mesurer le poids de la périodisation canonique sur les pratiques de recherche et d'enseignement, d'apprécier la manière dont elle est perçue et vécue par les enseignants-chercheur

Cet article est une lecture critique du livre de Patrick Desbois øPorteur de mémoires : sur les traces de la Shoah par balles (2007) et de sa médiatisation inadéquate. Si les auteurs ne remettent pas en cause le bien fondé et l'intérêt d'une enquête visant à localiser les charniers nazis en Ukraine, ils s'inquiètent de la posture consistant à présenter ses résultats comme totalement inédits dans le paysage historiographique. La question de fond est donc celle de la dérive sensationnaliste induite par la mise en scène médiatique de l'une des pages les plus sombres de l'histoire de l'humanité

Cet article propose de repenser l'articulation entre histoire et mémoire au sein de la discipline historique. Il présente d'abord les limites du discours produit par un certain nombre d'historiens identifiant ces deux catégories comme antagoniques, notamment à l'occasion des débats sur les lois mémorielles et de la création de l'association Liberté pour l'histoire à la fin de l'année 2005.

La question de la professionnalisation des enseignants d'histoire du secondaire par la formation, abordée dans un récent article publié dans "Vingtième Siècle. Revue d'histoire", gagne à être considérée sous l'angle des recherches en didactique de l'histoire.

Dédié à Anna Mikhalovna Larina, veuve de Nikolaï Ivanovitch Boukharine qui perdit, outre son mari (et son fils, placé en orphelinat), vingt ans de sa vie en camp, prison et relégation, ce livre fait état d'une recherche menée dans les années 1970 et 1980 auprès d'anciens prisonniers politiques par un historien de l'URSS qui avait consacré sa thèse à « l'enfant chéri du Parti ».

Les recherches interrogent la définition à donner de l'histoire : est-elle ou se doit-elle d'être sociale ou politique ?

La Révolution française et l'écriture des femmes ont, l'une et l'autre, modelé en profondeur la réflexion de Mona Ozouf sur le républicanisme. Non pas cependant au même moment, ni de la même manière.

Quels rapports les historiens entretiennent-ils avec les archives ? Si chaque historien développe des pratiques singulières, on peut néanmoins dessiner une histoire sociale de cette relation du chercheur avec ces objets qu'il manipule, qui ne sont pas seulement la documentation de son travail. L'article retrace l'histoire très contemporaine de cette confrontation.