Jamais cet écrivain atypique, aujourd'hui de 63 ans, ne s'était davantage livré que dans ce roman généalogique qui court de la Révolution française à la décolonisation, et de Nice à l'île Maurice.

On est frappé, à relire les numéros de notre revue depuis quarante ans, de voir à quel point l'histoire est vivante. Elle accompagne les turbulences du monde, les découvertes de la science, les tragédies ou les interrogations sur l'identité. Elle s'attaque, inlassable, aux massifs d'archives abandonnés par les dictatures en déroute, pour y trouver des réponses aux questions laissées béantes, aux drames inexpliqués, aux aveuglements devenus incompréhensibles.

Lorsque, le 17 décembre 2010, un jeune homme s'immole par le feu devant la préfecture de Sidi Bouzid, en Tunisie, nul n'imagine que le geste de Mohamed Bouazizi va déclencher une révolte dans plus de dix pays. Moins d'un mois plus tard, elle contraint, pour commencer, le président Ben Ali à prendre la fuite, tel Louis XVI à Varennes. Ce caractère imprévisible des révolutions n'a cessé d'obliger les dominants à repenser tous leurs scénarios sur la « fin de l'histoire ».

Cet article s'intéresse au succès des théories du complot dans les anciens pays communistes, notamment l'ex-Tchécoslovaquie secouée par la « Révolution de velours ».

Entre Mai 68, l'Iran, Tiananmen et la Tunisie, quel rapport ? Une série documentaire propose un vaste panorama des révoltes contemporaines, éclairant le mystère de leurs origines, de leurs désillusions et de leurs recommencements perpétuels.

Peut-on changer la société pour la rendre véritablement démocratique et meilleure ? Doit-on encore espérer des partis politiques des "lendemains qui chantent"? Erik Olin Wright répond par la négative. Pour ce sociologue américain, il vaut mieux créer tout de suite des espaces de liberté et d'échange qui échappent au capitalisme. Plutôt Wikipédia, donc, que le Grand Soir !