Alors que les classes aisées continuent, au niveau mondial, à croître et à s’isoler, les rencontres entre classes sociales se raréfient dans tous les domaines de la vie des élites sauf un : les services de consommation de luxe. Travailler au service des plus riches soulève, dans ce contexte de ségrégation accrue, de nombreuses questions : qui sont ces travailleurs ? Quelles sont leurs trajectoires sociales et leurs aspirations ? Focus dans cet article sur les promoteurs de soirées VIP.

A la fin des années 1970, le Studio 54 ouvre ses portes à New York. Dans ce temple de la défonce et du disco se croisent Mick Jagger, Andy Warhol, Grace Jones, Truman Capote ou Donald Trump. Côté dress code : robe de bal ou nu intégral.

Aujourd’hui fermées, ces discothèques continuent d’exister dans le souvenir de celles et ceux qui en ont écrit la légende. Dans une Angleterre minée par le chômage et la désindustrialisation, The Haçienda, à Manchester, fut, de 1982 à 1997, le dancefloor favori des oiseaux de nuit.

Le Louxor n'a pas toujours été ce cinéma à la déco égyptienne du boulevard Magenta, dans le XXe arrondissement de Paris. Au coeur des années 80, il a connu sa crise d'ado et s'est pas mal cherché. Tout n'était alors que nouba, exubérance et oiseaux de nuit...

Elles étaient les discothèques de la France périurbaine. L'ultime établissement de la chaîne mythique fermera ses portes le 23 février 2025 à Englos, dans le Nord.

La génération X et l'économie de nuit adorent ces "soirées" qui se terminent en fin de journée. Article extrait de "The Financial Times". Quelques données chiffrées.

Emblème de la société de consommation ou de ses marges, vecteur d'émancipation ou épicentre de la discrimination : la boîte de nuit incarne tous les paradoxes. Entre clandestinité et industrialisation, elle a pu constituer un laboratoire pour une architecture en quête de liberté. Et, ce faisant, contribuer à l'évolution des moeurs.