Présent à Paris lors de la réception de son ami Mario Vargas Llosa à l’Académie française, le 9 février 2023, l’ancien souverain espagnol Juan Carlos défraye la chronique pour ses frasques, son goût de l’argent et ses amitiés intéressées avec les souverains du Golfe. La médiatisation de ces agissements longtemps tus contribue à éroder l’image de la Maison royale et renforce le camp des partisans d’une république.

Après des législatives qui n’ont donné de majorité à aucune formation en juillet dernier, les socialistes espéraient pouvoir tenter leur chance dans l’hypothèse d’un échec du chef des conservateurs espagnols Alberto Núñez Feijóo à être investi par le Parlement. Une ambition qui dépend du soutien de partis préoccupés par l’explosive question identitaire. À quel prix ?

Placé sur le trône par Napoléon, son frère, Joseph 1er doit gouverner en dépit de l'hostilité de ses sujets espagnols et sur fond d'une guerre de conquête féroce.

Elle est un modèle pour la gauche radicale française. La deuxième vice-présidente espagnole, ministre du Travail et de l’Économie sociale, a su imposer ses thèmes dans le gouvernement dirigé par le socialiste Pedro Sánchez. Ses réformes, allant de la refonte du code du travail à la hausse significative du salaire minimum en passant par le projet de loi sur la réduction du temps de travail, ont fait d’elle l’une des personnalités politiques les plus populaires de la péninsule ibérique.

Depuis son arrivée dans les hautes fonctions du parti de centre gauche, l’actuel président du gouvernement d’Espagne a toujours fait preuve d’une adaptabilité redoutable. Mais cette habileté, clé de son maintien jusqu’à présent dans un exécutif sans majorité absolue, pourrait être aussi la cause de sa chute.