Au cours de ces dernières années, l’explosion du nombre de fouilles préventives et programmées en Chine a permis de mettre au jour de très nombreuses tombes à hypogées. Ces découvertes récentes changent radicalement les connaissances sur le monde funéraire ; mise en images du monde réel, ces tombes souterraines apportent aussi un précieux témoignage sur l’architecture chinoise.

Avant l’implantation de la faculté de sciences humaines et sociales, la citadelle d’Amiens a bénéficié d’une fouille importante, réalisée entre octobre 2011 et mai 2013, par le service archéologie d’Amiens Métropole. Parmi les découvertes majeures de cette opération figurent un habitat antique, des aménagements urbains défensifs médiévaux et modernes, mais surtout un impressionnant espace funéraire de 166 tombes de la fin de l’Antiquité. Présentation pour "Archéologia" de cette intrigante nécropole.

Une équipe internationale, à laquelle appartiennent plusieurs scientifiques français, vient de dévoiler dans la revue "Nature" la découverte, au Kenya, de la plus ancienne sépulture africaine. A Panga ya Saidi, un site localisé à 50 km au nord de Mombasa, le corps d’un enfant d’environ 3 ans a été déposé dans une fosse il y a 78 000 ans. Plusieurs indices permettent de penser que sa tête reposait sur un support et que son corps était protégé par un linceul.

Cet été, l’Éthiopie s’invite à Rodez. C’est au coeur du musée Fenaille, réputé pour ses statues-menhirs néolithiques, qu’une nouvelle exposition met en lumière le mégalithisme méconnu de ce pays de la Corne de l’Afrique. Cette présentation inédite des travaux menés sur les contreforts orientaux de la vallée du Rift par la mission archéologique Abaya dévoile un phénomène exceptionnel.

Le musée Fenaille à Rodez accueille jusqu’en novembre une belle exposition sur le mégalithisme éthiopien. Découvert tardivement, dans les années 1920, ce phénomène de grande ampleur est de mieux en mieux connu grâce aux missions archéologiques qui s’y succèdent.

Dans le delta du Nil, le site de Tell el-Fara‘in/Bouto est l’un des plus prestigieux d’Égypte. Connu depuis la fin du XIXe siècle, il est surtout étudié à partir des années 1960, sous l’égide de l’Egypt Exploration Society (EES) ; puis, au début des années 1980, il est exploré de manière systématique par le Deutsches Archäologisches Institut (DAI). Depuis plusieurs années, une mission française y effectue des recherches sur l’immense nécropole. Et une découverte unique vient d’être réalisée : une tombe collective d’époque romaine construite pour le repos (presque) éternel des momies.

En 1925, l'archéologue américain George Reisner découvre au pied de la pyramide de Kheops la tombe intacte de la mère du roi.

La pose d’un drain autour du chevet de la collégiale Saint-Salvi a permis aux archéologues de la société Hadès de documenter la longue histoire d’Albi. Les découvertes réalisées dans la tranchée qui épouse les contreforts du lieu de culte se superposent de la Protohistoire jusqu’aux pavés modernes de la place. Les vestiges du cimetière médiéval constituent l’apport principal de cette fouille mille-feuille.

La récente crise sanitaire mondiale a ravivé les souvenirs de grandes épidémies historiques – qui ont marqué l’histoire de l’Antiquité romaine comme celle de notre monde médiéval et moderne. Si de nombreux témoignages littéraires en décrivent les ravages, comment l’archéologie permet-elle de caractériser ou d’identifier précisément la peste en des siècles où son bacille, découvert en 1894 seulement, était ignoré par les contemporains ?