Commencée bien avant la pandémie, la dernière série de tableaux de la superstar de l'art contemporain représente d'extravagants cerisiers en fleurs. Où souffle un vent de liberté immense et surprenant, à venir respirer à la fondation Cartier, à Paris.

Chefs-d’oeuvre d’épure venus du fond des âges, les mystérieuses statuettes des Cyclades (Grèce) reprennent à Rodez le dialogue entamé au XXe siècle avec leurs adorateurs modernes. Mieux : elles conversent également avec leurs discrètes aînées, venues de l’Anatolie voisine...

A rebours de l'esprit de conquête, ces amazones de la modernité ont trouvé au contact des cultures amérindiennes et précolombiennes une inspiration si puissante que la face de l'art s'en trouve aujourd'hui changée. Du désert du Nouveau-Mexique au Pérou, portraits de quatre pionnières célébrées actuellement dans cinq expositions, de Paris à Metz.

Véhémente, impulsive, provocatrice, radicale, colérique, agressive, "féministe" - et oui, certains sont même allé jusque là... - tout sa vie d'artiste, Joëlle Léandre aura eu à affronter ces "critiques" du simple fait d'affirmer et revendiquer haut et fort la puissance et la légitimité de sa voix magnifiquement minoritaire (contrebassiste, femme, improvisatrice) en un geste artistique jamais dissocié du politique.

Chez cet écorché vif, un romantisme ardent et une fascination pour l'étrange et le surnaturel coexistent avec un humour corrosif, ce qui le rapproche de l'écrivain américain qui lui inspira quelques chefs-d'oeuvre. Visions ténébreuses, légendes celtiques et échos débridés de fête populaire sont servis par une orchestration éblouissante et une harmonie inventive et colorée.

Jacques et Thomas Dutronc prennent la route en chantant pour une longue tournée, avec l'envie d'un son qui "'bastonne". Rencontre à Monticello, dans leur demeure familiale corse.

Le grand cinéaste coréen signe ''Decision to Leave" polar romantique et stylisé qui lui a valu le prix de la mise en scène au Festival de Cannes.

En une mosaïque psychédélique et métaphysique, le Costa-Ricain Carlos Fonseca s'ingénie à brouiller nos sens. Dru, prégnant, extrêmement subtil.

Le discret Michelangelo Frammartino a filmé en Calabre une expédition spéléologique et un vieux berger. Entre altitude et profondeur, "Il Buco", une expérience physique et métaphysique.

Carlos Fonseca : retenez bien ce nom, c'est d'ores et déjà un des grands de la littérature contemporaine. La preuve avec ce prodigieux "Musée Animal" et une rencontre sur Zoom.

Si nous avons fini par nous lier d'amitié à force de festivals et autres conférences de presse avec Daniel Couvreur, un éminent journaliste du "Soir" dans le domaine de la bande dessinée et de l'architecture, jamais je ne me serais imaginé l'interroger pour un scénario de BD. Celui écrit au sujet du "Faux Soir" avec son ami Denis Lapière étant "fort réussi'', comme diraient nos amis belges, il m'était difficile de passer outre. J'en ai profité pour parler de sa monographie sur Hubinon et de ses récents commissariats dans le domaine.

Derrière l'excellente mini -série sur l'assassinat par la police de l'étudiant Malik Oussekine un soir de 1986, un homme que personne n'avait vu venir, malgré ses années d'apprentissage sur les plateaux du "Bureau des légendes", et qui pourrait devenir le nouveau nom de la série française. Le trentenaire autodidacte Antoine Chevrollier l'explique lui-même : "Si on veut se sentir légitime , pour écrire une fiction sur la vie des méprisés par l'Etat, peut-être qu'il faut soi-même s'être senti méprisé." Rencontre.