Bob Maloubier, survivant du SOE et auteur d'un ouvrage sur le Jour J, sera l'invité du salon du livre de Caen.

Pour plus de 150 000 soldats alliés et 100 000 soldats allemands, le 6 juin 1944 fut une journée très particulière. Parmi ce fracas de destinées, "Le Point" a choisi de retracer une dizaine de trajectoires. Pour les chefs militaires, ce fut aussi le jour de tous les dangers - Eisenhower, le général en chef, avait du reste rédigé un texte en cas d'échec, mais c'est bien sur les clés d'un succès que revient l'historien français François Kersaudy.

"Nous sommes en guerre", répètent à l'envi nos dirigeants. Contre le terrorisme, un ennemi, donc. Mais ne sommes-nous pas aussi en guerre contre nous-mêmes ? Regardons en arrière vers les conflits coloniaux pour découvrir le concept de "guerre révolutionnaire". Cette doctrine vise à transformer les civils en arme, souvent en désignant un ennemi de l'intérieur comme ce fut le cas au Rwanda. Cette septième arme aurait dû rester dans les livres d'histoire, mais les événements actuels pourraient en décider autrement...

La guerre : les Francs l'appelaient werra, la " querelle ". Le terme supplanta le latin bellum, longtemps confondu avec l'adjectif bellus, " beau ". Serait-ce pour cette raison étymologique que l'on évoque volontiers l'art de la guerre ? Que nenni ! Mais si la guerre fascine depuis les temps anciens, c'est peut-être aussi parce qu'elle fait appel à des images et des mythes soigneusement pensés, à un imaginaire transmis de génération en génération avec ses codes, ses règles et ses figures tels que le chevalier, le soldat, le mercenaire...