La crise économique a ravivé de vieux souvenirs en Grèce. D'abord, celui de l'Allemagne, qui a occupé, massacré et pillé durant les sombres années de la seconde guerre mondiale. Ensuite, celui des ingérences alliées, comme en 1944, lorsque le Royaume-Uni préféra écraser la Résistance locale et collaborer avec les milices d'extrême droite plutôt que de voir le pays échapper à sa domination.

L'année 2014 intéressera l'Europe à deux titres au moins. Cent ans après le funeste été d'août 14, on célèbrera le souvenir du premier des deux grands conflits qui, nés sur son sol au siècle passé, se sont étendus au monde entier. Peu de temps auparavant, elle-même pensée au lendemain de la guerre suivante afin de conjurer la perspective d'un nouvel affrontement, aura connu des élections dont chacun mesure l'importance dans le contexte actuel.