Phoolan Devi est sortie de prison pour siéger au Parlement. Elue des basses castes, elle peut devenir ministre si la coalition des partis laïques barre la route aux fondamentalistes hindous.

Pour mobiliser un électorat déçu et éviter dans l'Etat le plus peuplé de l'Union la défaite cuisante annoncée par les sondages, le parti nationaliste hindou, qui domine la coalition au pouvoir à New Delhi, n'hésite pas à attiser les haines ethniques et religieuses.

Après avoir procédé, au mois de mai, à cinq explosions nucléaires, le gouvernement indien a décrété un moratoire sur toute nouvelle expérience et fait savoir qu'il était prêt à entamer des discussions pour interdire définitivement ces essais...

Jean-Luc Racine dresse ici un magistral tableau de la transition engagée en Inde, une transition qui, selon lui, doit amener cet immense pays à surmonter ses contradictions internes et à s'imposer comme un pôle majeur dans le monde multipolaire de demain.

Dès que l'on parle des élections en Inde, les superlatifs sont de mise. C'est le plus grand scrutin du monde : huit cent quatorze millions d'électeurs désignent leurs députés, qui siégeront pendant cinq ans à la Chambre du peuple (Lok Sabha). Le vote s'étale sur cinq semaines, jusqu'au 12 mai 2014. En 2009, 59,7% des inscrits s'étaient déplacés, donnant la victoire au Parti du Congrès de Mme Sonia Gandhi et la deuxième place au Bharatiya Janata Party (BJP). Cette fois, le rapport de forces semble s'inverser. Le BJP, représenté par M.