Pour le prix Nobel de littérature, la riposte américaine aux attentats du 11 septembre, qui ne s'appuie que sur les armes, n'est pas forcément la plus intelligente.

Pour le ministre des Affaires étrangères, si la France et les autres pays d'Europe n'ont pas à rougir de leur participation à la lutte contre le terrorisme, la communauté internationale reste à bâtir et, pour y parvenir, il ne suffira pas de terrasser Al-Qaida.

Où va l'Amérique ? On connaît l'officielle, celle de George Bush, de Colin Powell et d'Alan Greenspan, qui gagne la guerre, y compris la guerre économique.

Minée par la crainte de nuire aux pays amis et l'obsession du "politiquement correct", la CIA est devenue une bureaucratie lourde, paresseuse, routinière, tout juste capable, dans les montagnes afghanes, de se livrer à une guerre bidon destinée à entretenir son mythe et à obtenir davantage d'argent du Congrès.

Il n'existe aucune image filmée du crash de l'appareil d'American Airlines sur le Pentagone, le 11 septembre. Doit-on en conclure qu'il n'a pas eu lieu ? Evidemment non !

"C'est le genre de type qui pourrait envoyer un avion dans le World Trade Center." La phrase figurait, quelques semaines avant les attentats de New York et de Washington, dans une note rédigée par un agent du FBI de Minneapols, où l'on venait d'arrêter un islamiste qui voulait apprendre à piloter un 747.

"La Rage et l'orgueil", le pamphlet d'Oriana Fallaci, fait un malheur dans les librairies européennes.

Les Etats-Unis, qui n'ont pas pu punir les dix-neuf kamikazes du 11 Septembre, avaient besoin que quelqu'un paie pour cette tragédie. Zacarias Moussaoui a été un bouc émissaire idéal.

Les attentats du 11 septembre résonnent aux quatre coins de la planète. Autrefois théâtre et origine de tant de violence, l'Europe se découvre une vocation de médiateur sur la scène internationale et renforce ses dispositifs anti-terroristes ; les Etats-Unis doivent faire face à leur responsabilité pour définir et engager un bien commun à visée mondiale, en s'alliant à d'autres.

Après le "mardi noir" qui a frappé l'Amérique, comment réagir aux questions, aux angoisses et à la fascination des élèves devant le flot d'images déversé par la télévision ?

"9/11", des frères Naudet : où le portrait d'un pompier de New York devient un grand film catastrophe.