Septembre 1967 : la France compte 50 millions d'habitants et 7,5 millions de téléviseurs. 80% des enfants scolarisés la regardent régulièrement, sur l'une des deux chaînes en noir et blanc (la couleur fait son apparition en octobre 1957 sur la seconde chaîne, mais les récepteurs sont rares). La massification est en route, parallèle à celle que connaît l'enseignement secondaire au même moment. Nombre d'enseignants s'inquiètent de ses effets néfastes, nombre d'intellectuels se déchaînent contre cette machine à abrutir.

Apparu ces dernières années dans les galeries de design et les foires, Paul Evans (né en 1931) est l'un des grands représentants du style Modern Americana. Il connut son heure de gloire dans les années 1950 et 1960 grâce à des meubles en métal très ouvragé.

Si Robbe-Grillet et les siens contribuèrent activement à la subversion du monde ancien et à l'avènement de la « culture 68 », leur littérature sèche sacrifiait pourtant bien peu au nouveau culte du plaisir.

Dans la France corsetée d'alors, elle incarna l'explosion de la liberté et le triomphe de la féminité. Déjà en avance sur la société. Comme dans ses diatribes d'aujourd'hui contre le relâchement des moeurs...

Au mitan des années 1960, alors que la vie intellectuelle se dépolitise, le surgissement du structuralisme, porté par les écrits de Foucault, Lacan, Lévi-Strauss et Barthes, déclenche une bataille intellectuelle dont Antoine Compagnon décrypte ici les enjeux.

De la vogue yé-yé à Mai-68, la génération sixties fut le révélateur et l'accélérateur de la mutation qui allait engloutir la France d'avant.

Cinéphiles et iconoclastes, ils voulaient rompre avec le ciné de papa. Ils avaient peu d'argent mais des idées et du désir à revendre. Ils ont réinventé la manière de faire des films.

Pour le célèbre psychosociologue, les sixties s'étirent en fait de 1958 à 1973, avec une période matérialiste jusqu'en 1968, puis une période spiritualiste. Leur point commun : la foi en l'avenir. Que reste-t-il aujourd'hui des valeurs clés de ce cycle sociologique ?

Photographe-star et photographe des stars, l'oeil de « SLC » commente pour « l'Obs » son album amoureux des sixties.