Coup de théâtre : le handicap n'est pas occasionné par un accident ou une maladie, mais par la société, accusée de ne pas savoir aménager des environnements accessibles à tous. A elle de s'adapter ! Voilà le nouveau regard entériné par la loi française de 2005. Dans les faits, la société est loin d'avoir tiré toutes les conséquences de ce virage : scolarisation et insertion professionnelle, par exemple, présentent toujours d'importantes lacunes.

Avec la multiplication des unités pédagogiques d'intégration (UPI), les professeurs d'EPS des établissements où sont implantés ces dispositifs sont conduits à enseigner à des élèves en situation de handicap.

Présents aux Etats généraux du handicap le 20 mai 2005 à Paris, Pierre Madiot et Florence Castincaud en reprennent ici les points forts. On verra que dans le domaine de l'éducation, de gros progrès sont nécessaires, mais Charles Gardou et Julia Kristeva, qui sont à l'origine de cette manifestation de grande ampleur, ne manquent ni de conviction ni d'idées précises sur ce qu'il faut faire pour que la France, et l'Education nationale en particulier, rattrape son retard en ce domaine.

L'Education nationale a décidé d'améliorer les conditions de scolarisation des enfants handicapés. Petit aperçu des moyens qu'elle compte se donner.

Même si l'enseignement adapté reste la voie la plus répandue pour les jeunes déficients visuels, l'intégration en milieu ordinaire se démocratise depuis une quinzaine d'années. Mais elle reste un projet complexe dont la réussite est encore conditionnée à la bonne volonté des parents et des professionnels.

L'inscription des enfants souffrant d'un handicap, quel qu'il soit, est désormais une obligation pour tous les établissements scolaires. L'arrivée de ces enfants, jusqu'à présent pris en charge par des institutions spécialisées, risque de bouleverser les approches pédagogiques, et ce à tous les niveaux de l'enseignement.