Depuis une dizaine d'années, de nouvelles techniques d'analyse moléculaire - notamment le séquençage génétique à haut débit - ont doté la cancérologie de pistes de traitements individualisés, adaptés à la tumeur particulière du patient. L'étude génomique des tumeurs permet de dresser un catalogue des altérations et de rechercher, parmi les médicaments connus, celui le plus approprié aux caractéristiques de la tumeur étudiée.

Dans une tumeur, les vaisseaux sanguins et lymphatiques sont souvent comprimés, ce qui empêche les médicaments anticancéreux d'atteindre leurs cibles. Des cancérologues espèrent améliorer l'efficacité des traitements en réduisant cette compression.

Les hémopathies sont des cancers des cellules sanguines dans lesquels l'altération des gènes codant des tyrosines kinases est fréquente. La caractéristique des gènes altérés est importante d'un point de vue diagnostic, thérapeutique et pronostic.

Instruments de la recherche communautaire instauré avec le 6e PCRD, les réseaux d'excellence concentrent des moyens importants sur des projets d'envergure et visent à renforcer l'excellence scientifique et technologique européenne dans un domaine donné de la recherche appliquée.

Rencontre, en juin 2013, avec Thomas Tursz, professeur émérite de cancérologie et ancien directeur général de l'Institut Gustave Roussy, qui explique que le principal défi pour l'oncologie médicale française, aujourd'hui, est de faire face à un écart particulièrement important entre l'explosion des connaissances fondamentales et la lenteur du transfert de ces données nouvelles vers le patient, aussi bien pour le diagnostic du cancer que pour le traitement. Avec l'essor de la génomique, les saignants doivent inventer une nouvelle médecine personnalisée.

Par définition un anticorps se lie de manière spécifique à un seul antigène. Une nouvelle classe d'anticorps capables de reconnaître plusieurs cibles permet non seulement de revisiter ce dogme, mais surtout d'explorer de nouvelles approches thérapeutiques en oncologie.

Origines variables, hétérogénéité des conséquences sur l'organisme et multiplicité des cas rendent difficile l'approche diagnostique des cancers du sang. Le seul véritable point commun à cet ensemble de maladies est le fait qu'elles résultent toutes d'une prolifération tumorale des cellules sanguines. Dans ce labyrinthe pathologique, Véronique Leblond, professeur au Service d'hématologie clinique du Centre hospitalo-universitaire parisien de la Pitié-Salpêtrière, sera notre guide.

Depuis quelques années fleurit un nouveau champ d'exploration scientifique à la lisière entre la physique et la biologie, qui s'intéresse aux contraintes mécaniques qui s'exercent sur les divers éléments du vivant. Petites molécules, protéines, cellules, organismes... A tous les niveaux, le vivant doit composer avec les pressions, étirements et autres cisaillements que lui imprime son environnement. La jeune société Cell Constraint & Cancer en a fait sa spécialité pour tenter de résoudre les énigmes thérapeutiques de certains cancers récalcitrants.

Dans son nouveau livre "Anticancer", il raconte sa lutte contre la maladie, son enquête pour en comprendre les mécanismes et les méthodes qui l'ont aidé à surmonter l'épreuve.

Eclectique, passionné, ce clinicien sensible aux honneurs pense que, dans la lutte contre le crabe, tous les coups sont permis.