Le problème du réchauffement climatique a récemment braqué les projecteurs sur l'énergie nucléaire. Comment faire face à notre boulimie d'énergie, tout en maîtrisant nos émissions de CO ? Seul le nucléaire semble capable de relever le défi, face à des énergies renouvelables trop limitées et trop chères, et des combustibles fossiles mis à l'index. Néanmoins les craintes et l'hostilité qu'engendre cette source d'énergie restent démesurées.

La filière électronucléaire a représenté un espoir : celui d'une domestication civile du feu atomique. A la voracité énergétique du monde industrialisé, elle proposait une solution efficace associée au progrès technologique. Elle pose désormais un problème de sûreté aux populations et, aux Etats occidentaux, une question de rentabilité. Le foyer de cette industrie stratégique basculerait-il à l'Est ?

Le 11 mars 2011, le Japon était victime d'un séisme de très forte magnitude, suivi d'un tsunami qui fit des milliers de morts dans la région de Sendai, et qui eut surtout pour conséquence une catastrophe nucléaire majeure dans la centrale de Fukushima. Cet accident nucléaire a été classé au plus haut degré de gravité sur l'échelle internationale des événements nucléaires, ce qui en fait le plus important depuis celui de Tchernobyl en 1986.

Pour répondre aux exigences de Kyoto et à la demande en eau potable - et donc en électricité -, le recours au nucléaire va se renforcer

Après la catastrophe de Fukushima, qui a frappé le Japon en 2011, plusieurs pays, dont l'Allemagne, ont annoncé leur volonté de sortir du nucléaire. Certains experts prédisaient même la disparition de l'industrie de l'atome, jugée dangereuse et coûteuse. De bien mauvais oracles : avec 68 réacteurs en cours de construction dans le monde, le nucléaire connaît sa plus forte croissance depuis vingt-cinq ans.