Ouverture du marché français, inauguration des nouveaux et somptueux locaux parisiens de Christie's, explosion des ventes aux enchères sur le Net : 2000 sera l'année de toutes les mutations.

Vendre sur Internet est devenu un enjeu pour le marché de l'art, auquel professionnel et particuliers s'efforcent de répondre.

Plus dense et plus festive que jamais, Art Basel a une fois de plus emballé ses fans.

Alors que le XIXe siècle est resté sur le carreau, la photographie contemporaine a raflé la mise de la foire parisienne, plus frénétique que jamais.

Rien ne fait peur aux nouveaux acheteurs, ni l'horreur du sujet ni la flambée des prix. L'un et l'autre au contraire semblent les exciter.

Contre toute attente, Alain Delon se sépare de sa collection de tableaux des années 1950. Il en a confié la dispersion à son vieil ami commissaire-priseur, l'illustre Pierre Cornette de Saint Cyr.

Cette année encore, Art Basel a consolidé sa position dominante. Aucune foire d'art moderne et contemporain au monde, pas même sa succursale de Miami, Art Basel Miami Beach, ne lui arrive à la cheville.

Les "petits Français", collectionneurs, artistes et galeristes qui ont longtemps fait ricaner les étrangers, sont en train de sérieusement reprendre du poil de la bête.

Tous styles confondus, Art Saint-Germain-des-Près célèbre une décennie d'existence avec fleurs, tapis rouge et, pour la première fois, un catalogue commun à l'ensemble des galeries participantes.

Etonnants, troublants et parfois carrément pornographiques, les livres et manuscrits érotiques, qui ont fait longtemps l'objet d'une censure sévère, connaissent un succès croissant sur le marché.

Moins bien que par le passé et parfois moins mal qu'on ne le dit : c'est une double négation que l'on répond sans doute le mieux à la question de savoir comment se porte le marché des arts décoratifs d'époque classique, ces oeuvres du XVIIIe français longtemps considérées comme "le" modèle du bon goût et aujourd'hui boudées par les nouvelles générations d'amateurs.