Plus d'indépendance aux magistrats : si l'opinion est pour, les politiques sont partagés... Et Chirac, initiateur de la réforme, est de moins en moins suivi par ses troupes.

Pour le président de l'Union syndicale des Magistrats, les parlementaires qui refusent la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature ont, en fait, peur de l'indépendance de la justice.

Il y a les "toques noires", ces magistrats qui s'estiment offensés. Et les élus de l'opposition, qui ne veulent pas laisser échapper une occasion de mettre le gouvernement en minorité...

L'échec de la réforme de la justice voulue par le président et le Premier ministre dépasse l'anecdote politique : elle montre que les politiques n'ont pas pris la mesure des changements qui ont déjà eu lieu dans la société et que la réforme devait entériner.

Agrégé de droit et professeur des universités, Jack Lang estime que le report du Congrès, loin de menacer le projet de réforme de la justice, devrait permettre d'améliorer ce qui en est, à ses yeux, la pièce maîtresse : la présomption d'innocence.