La vie au château n'est pas seulement rythmée par le rituel imposé par Louis XIV, mais aussi par les luttes intestines qui émaillent le quotidien de Versailles. De 3 000 à 5 000 personnes y oeuvrent au service de Sa Majesté. Une faune hétérogène unie par la même ambition : lui plaire à tout prix. Les favorites se disputent ses faveurs pour s'assurer une place au soleil, les courtisans jouent des coudes pour entrer dans les petits papiers de Louis. Et, au milieu de cette mêlée distinguée, les domestiques, témoins muets mais aux aguets, rapportent au monarque le moindre bruit de couloir...

S'il se proclame unique décisionnaire des affaires du royaume, Louis est assez sage pour s'appuyer sur l'expertise d'une pléiade de ministres et secrétaires d'Etat dont il sait la probité et l'attachement à la royauté. Entre ces grands commis, la rivalité est criante. Le pouvoir ne se partage pas, certes, mais il se laisse contempler. La cour doit être présente partout où le roi va, y compris sur les théâtres d'opérations où se bâtit la légende du monarque conquérant.

A la tête des Provinces-Unies puis de l'Angleterre, Guillaume III d'Orange fut l'un des plus grands souverains du XVIIe siècle. Et la cheville ouvrière de la coalition antifrançaise.

Devenu roi à 5 ans, le Roi-Soleil fit de la France la première puissance militaire, le pays le plus riche d'Europe et le plus brillant dans le domaine des arts et des sciences.

Printemps très pluvieux, automnes humides ou froids, hivers rigoureux entraînant famines et épidémies... Les dérèglements du climat des années 1690 puis en 1709-1710 ont provoqué leurs cortèges de malheurs.

Des monceaux de viandes, pâtés, fruits : le repas servi le 12 novembre 1663 par le comte de Soissons à des ambassadeurs suisses fut gargantuesque ! Rien n'était trop fastueux pour amadouer ces convives avant une négociation avec Louis XIV qui s'annonçait serrée...