Les tenants du parler-vrai ont raison d'affirmer un rapport du terrorisme islamiste à la religion : il n'est pourtant pas celui d'une continuité, mais d'un dévoiement et d'une sinistre caricature.

Olivier Roy raconte son parcours, des chemins escarpés d'Afghanistan à sa réflexion sur l'islam politique. Et ses doutes, sur la pertinence des prismes culturels ou religieux pour expliquer le djihad contemporain et les motivations de ceux qui s'y livrent.

Moderne dans son savoir-faire, brutal dans sa pensée, Daech a réussi à puiser sa force d'éléments contradictoires, analyse "Al-Hayat". Pour s'armer, l'EI est capable de pragmatisme, loin de ses grands principes, affirme "The Financial Times". Dès lors, croire qu'il est possible de l'éliminer militairement semble une grande illusion, d'autant que les pays de la coalition qui le combat n'ont pas les mêmes intentions, rappelle "Al-Modon".

Le pays est majoritairement chiite, mais 9% des Iraniens sont sunnites. Subissant de graves discriminations, ceux-ci seraient tentés de rejoindre Daech.

Jihad Selfie : de la Turquie à l'Australie en passant par l'Egypte et son propre pays, un documentariste indonésien décrit les ressorts de la radicalisation islamiste des jeunes.

La guerre entre groupes islamistes qui secoue la Turquie se fonde certes sur des divergences d'interprétation de la religion. Mais vise surtout l'accaparement d'un Etat aux pouvoirs illimités.

Il y a vingt-cinq ans, le 24 décembre 1979, l'URSS envahissait l'Afghanistan. Un événement longtemps vu à travers le prisme de la guerre froide. Gilles Kepel nous dit ici que ce conflit a constitué la matrice du terrorisme islamiste contemporain.

Dans l'histoire égyptienne des trois dernières décennies, les relations entre le pouvoir et la mouvance islamiste ont alterné entre accommodement et répression. Aujourd'hui, le président Moubarak a choisi l'affrontement direct avec les groupes armés. Mais la victoire est loin d'être assurée.