Les systèmes économiques sont caractérisés par un degré élevé de complexité qui rend leur description ou leur prédiction illusoires autrement qu'en termes de probabilités.

Une règle simple détermine le nombre de sociétés se partageant un marché. Si simple que les qualités des dirigeants ne sont pas décisives dans la marche générale de l'économie !

Ils ne prêchent plus dans le désert, leur crédo est admis : chacun, en faisant ce qui lui plaît - ou ce qui lui rapporte -, concourt sans le vouloir et sans s'en soucier au bien-être collectif.

L'affaissement de toute croyance collective signe une crise de civilisation, dont la crise économique n'est que la conséquence. Dans son dernier livre, Emmanuel Todd dénonce une nouvelle fois la pensée unique et cherche à réhabiliter les notions de famille et de nation.

Ancien doyen de la Sloane School du MIT, la plus prestigieuse des écoles de management des Etats-Unis, professeur d'économie, Lester Thurow n'en est pas moins critique vis-à-vis du miracle américain...

La mondialisation de l'économie condamne-t-elle la France au libéralisme ? Non, répondent les deux intellectuels. Il reste une place pour une politique de réforme sociale.

Toute transaction est affaire d'information. Voilà le postulat de la théorie des incitations et des mécanismes.

"La concurrence stimule les ventes et donc les débouchés pour les entreprises, ce qui les incite à recruter", vient de rappeler l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

En 1993, pour défendre un traité de libre-échange, le président William Clinton cita Adam Smith, qui selon lui avait établi que "Les habitudes du commerce contredisent celles de la guerre". Depuis plus de deux siècles, l'idée qu'une disposition naturelle à échanger expliquerait le capitalisme et favoriserait la paix doit beaucoup à Adam Smith. Cette genèse du capitalisme n'oublie qu'un détail : les rapports de production...

La défaite de la gauche française lors de l'élection présidentielle et, à un moindre degré, lors des élections législatives du printemps 2007 a sanctionné son absence de vision, de projet et de programme.

Emilio Fontela - dont l'intelligence et l'humilité n'avaient d'égale que son immense générosité humaine - s'est éteint le 27 juillet 2007, à l'âge de 69 ans, des suites d'un cancer, laissant un vide important dans les nombreuses organisations - universités, associations, think-thanks, etc. - dans lesquelles il était fortement impliqué : ainsi que dans l'association Futuribles International dont il était depuis très longtemps administrateur, et dans la revue "Futuribles" à laquelle il contribua comme auteur et membre de comité d'orientation.

On a mis en pratique tous les préceptes des bons économistes : l'inflation, d'où venait le mal, on l'a jugulée, le libre échange, condition de toutes les croissances, on l'a développé ; le franc fort, emblème de notre compétivité, on l'a rétabli. Et pourtant la France est le pays des 3 millions de chômeurs, de la croissance quasi nulle, de la déflation... De la peur.