Comment expliquer que les industriels français souffrent plus que leurs concurrents allemands ? Les réponses de l'économiste Elie Cohen.

Les historiens le savent bien : pour comprendre la grande histoire, il faut se pencher sur la petite.

L'euro était-il une mauvaise idée ? Taboue depuis la création de la monnaie unique en 1999, cette question trouve une caisse de résonance dans la crise économique que traverse l'Europe. Mais les maux dont ses ennemis accablent l'euro découlent souvent de l'incurie des Etats de l'Union.

″L'Union européenne a voulu se constituer par la monnaie. Il faut aller jusqu'au bout et ériger la zone euro en union politique. Sinon, c'est l'euro lui-même qui entraînera l'Europe dans sa crise″.

Attaqué par Chirac, longtemps critiqué par Sarkozy, vilipendé par la gauche de la gauche, Jean-Claude Trichet, le patron de la Banque centrale européenne, a joué un rôle déterminant lors de la crise des subprimes. A quatre mois de son départ, soutenu par les eurodéputés, il lutte pour sauver la monnaie unique, exaspéré par la cacophonie politique européenne.

Après avoir ″prédit″ l'effondrement de l'Union soviétique, l'essayiste prophétise aujourd'hui l'affaiblissement de l'empire du Milieu, et continue de plaider pour une sortie de l'euro.

Examen, en 2012, des solutions possibles pour sauver l'Euro frappé par la crise économique.

Jamais un Etat n'a adopté la monnaie unique avec une population aussi hostile. Avant le grand saut monétaire du 1er janvier 2014, récit de préparatifs marqués par l'anxiété.

L'économiste allemand, conseiller du ministre des Finances Wolfgang Schäuble, est sans indulgence sur le bilan de la monnaie unique, qui n'a fait qu'accroître les divergences entre les Etats Membres. Avec, en perspective, le scénario d'un éclatement de la zone euro.