L'attentat du 30 décembre 2006 à Madrid a brisé les espoirs de paix au Pays basque. Mais qui sont les dirigeants actuels de l'organisation, et quelle est leur stratégie ?

L'organisation terroriste basque vient de mettre fin à quatorze mois de "cessez-le-feu permanent". Malgré les espoirs de règlement de paix, il faut se rendre à une évidence : elle reste incapable d'accepter le jeu politique.

L'interpellation de la direction du parti indépendantiste basque Batasuna, le 4 octobre 2007, enterre définitivement le processus de paix amorcé par le gouvernement socialiste.

Depuis qu'ils ont rompu leur trêve, en juin dernier, les terroristes basques tentent de commettre un attentat spectaculaire. Mais combien sont-ils et surtout sur quelles ressources peuvent-ils encore compter ?

Arrestations, désertions, affrontements... Sale temps pour l'organisation terroriste basque, qui tente de surmonter cette crise par une assemblée virtuelle. Son but : étouffer les dissensions internes.

Le chef militaire présumé de l'organisation armée basque a été arrêté le 17 novembre 2008 près de Lourdes. Une bonne nouvelle pour le pays, une très mauvaise pour les terroristes

L'organisation basque connaît une crise sans précédent. A l'arrestation de nombre de ses chefs s'ajoute un débat interne virulent sur le fait de déposer les armes ou non

Soucieux de ne pas disparaître du paysage politique, les dirigeants de la formation interdite Batasuna cherchent à se dégager de l'encombrante tutelle d'ETA. Un médiateur international pilote le processus.

Au Pays basque, on aimerait penser que le cessez-le-feu annoncé le 5 septembre 2010 - le onzième ! - est le bon. Mais beaucoup y voient d'abord une manoeuvre de Batasuna en vue de réintégrer le jeu politique.

Le chanteur d'un groupe de rap-metal a été condamné à un an ferme pour ses Tweet ironisant sur des victimes d'attentats commis par l'organisation séparatiste basque. La sentence fait débat dans le pays, où de tels procès se multiplient.

Le 20 octobre 2011, ETA annonçait la suspension de la lutte armée après des années de tractations au sein du Mouvement de libération nationale basque (MLNV) où une forte rivalité opposait les tenants de l'usage du meurtre pour devenir indépendants et ceux qui voyaient dans le bulletin de vote une arme plus efficace.