Le CDI constitue le lieu de ou des savoirs où justement ceux-ci s'appréhendent autrement... C'est là une idée commune, partagée aussi bien par les enseignants que par les élèves. Elle entre aussi en résonance avec des interrogations multiples, riches qui souvent portent sur la caractérisation de ces espaces documentaires. Pour en définir la singularité, prenons la démarche à rebours, non pas en analysant les espaces, mais en interrogeant les savoirs et actes de savoirs motivés par le besoin d'information ou résultant des incidences de l'exploration informationnelle ponctuelle, aléatoire.

Le dispositif TraAm (Travaux Académiques Mutualisés), piloté par le DNE (direction du numérique pour l'éducation), s'appuie sur des projets innovants expérimentés dans les établissements scolaires. Le principe repose sur des projets d'équipe avec une réflexion globale et un travail de mutualisation. Dans chacune des académies participantes, sélectionnées à partir d'une proposition de projet de travail, des binômes, au minimum, se constituent en fonction du thème proposé par chacun et avec des thématiques similaires.

Le CDI n'est ni un learning center, ni un 3C. L'innovation ne vient pas d'une quelconque nouvelle appellation, mais plutôt de l'intérêt porté aux expériences pédagogiques, culturelles et sociales qui s'y déroulent puis à ceux et celles qui les portent. A travers cet article qui relate deux expériences vécues du CDI, je fais le choix assumé de conserver le sigle CDI parce que la circulaire de missions de mars 2017 fait mention tout d'abord de cette appellation à l'instar d'ailleurs de la majorité des textes institutionneles lorsqu'il est question de faire référence au lieu.

Ce devrait être l'avant-garde de l'école... Le lieu des nouvelles formes d'apprentissage, des nouvelles technologies. Mais les CDI se sentent les parents pauvres de l'éducation nationale.