Médecin et écrivain, il reproche au milieu médical français d'être " sexiste ", " raciste ", " dogmatique ". Et tente de redéfinir la place de l'humain dans un environnement technique et hiérarchique. En complément de l'entretien, des focus : contre les "brutes en blanc" ; le serment d'Hippocrate ; éthique et médecine narrative ; santé française : le meilleur système au monde ? ; bibliographie.

Le praticien "ment pour le bien du malade", lequel peut mentir par peur du médecin... Une relation empreinte de dissimulation au point de détruire toute confiance.

Responsable d'une structure pilote en Europe au sein de l'hôpital Cochin de Paris, Véronique Fournier est chargée de dénouer les situations où les décisions médicales sont "éthiquement" difficiles. Ele réclame un débat citoyen sur la fin de vie.

Des malades négligés sur leur lit d'hôpital, humiliés, maltraités parfois. Inacceptable ! s'insurge Marie de Hennezel dans son nouveau livre "Le Souci de l'autre". Si elle déplore le manque de personnel et de formation en psychologie, elle rappelle cette évidence : soigner passe aussi par de petites attentions, un geste, une parole, un sourire.

La science a beau avancer à pas de géant, les patients restent toujours aussi angoissés face à la maladie. Formés pour soigner les corps, les médecins sont le plus souvent incapables de rassurer les esprits.

Le professeur David Khayat, chef du service de cancérologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, estime que dans sa spécialité, aujourd'hui, "le mensonge est devenu l'exception".

Aujourd'hui, le patient n'est plus un spectateur passif des décisions prises par les médecins : il s'informe et devient un acteur du système de soins.

Pendant trois ans, l'écrivain-journaliste a interrogé les hommes en blanc. Un document exceptionnel.

On évoque sans cesse la réorganisation de l'hôpital et pourtant bien des choses restent à faire notamment dans le domaine de la communication.

David Khayat est médecin des hôpitaux, chef du service d'oncologie médicale à la Pitié-Salpêtrière.

Dans "La Mort opportune", Jacques Pohier place la possibilité dont dispose chacun à tout moment de mettre fin à ses jours au niveau d'un droit imprescriptible du sujet autonome...