Présentée comme naturelle, la mondialisation sert de grille d'analyse à la plupart des politologues. Cette vision masque les contradictions qui traversent les relations internationales et minore le jeu des forces économiques, politiques et sociales. Souvent loin des feux médiatiques, les liens se font et se défont entre acteurs connus et moins connus d'une géopolitique en gestation.

Emergence de la Chine, guerre en Irak, émeutes de la faim : pour comprendre le nouveau désordre mondial, l'étude des rivalités de pouvoir sur un territoire s'avère indispensable

Inventer le monde c'est en fixer une représentation, c'est accorder la raison et la croyance : l'idéologie y a sa part. Rien n'est apparemment plus certain que la hiérachie des puissances, l'opposition des cultures ou l'interdépendance économique. Pourtant, chacun de ces tableaux s'appuie sur une construction intellectuelle.

Inquiétude, partout dans le monde, de l'essor du gaz de schiste, en 2013. Russie, Iran, Qatar, Bolivie... Réunis à Moscou le 1er juillet 2013, les membres du Forum des pays exportateurs de gaz ont tenté de s'accorder sur une stratégie commune face à la montée en puissance du gaz de schiste. Ces producteurs traditionnels s'inquiètent. Car la nouvelle manne, exploitée en premier lieu aux Etats-Unis, n'a pas seulement dopé l'industrie locale : elle pourrait bouleverser la géographique énergétique mondiale.

Dans l'oeil du cyclone. Ainsi se perçoit l'Arabie saoudite, cernée par les menaces à ses frontières, que ce soit au Yémen ou en Irak. La montée en puissance de l'Iran lui apparaît comme un danger mortel. Que faire, alors que se dessinent en outre les contours d'un accord sur le nucléaire entre Washington et Téhéran qui mettrait un terme à l'ostracisme frappant la République islamique ?

Rapides et étendues, les conquêtes militaires de l'Etat islamique en Irak et en Syrie stupéfient le monde. Elles profitent de la décomposition des Etats au Proche-Orient et contrarient la stratégie des Etats-Unis. Pour « extirper le cancer » djihadiste, M. Barack Obama prétend compter avant tout sur les acteurs régionaux. La focalisation sur cet épouvantail commode épargne à tous des remises en question douloureuses.

Perçu comme un enjeu stratégique majeur, le contrôle des anciennes républiques soviétiques d'Asie a entretenu la rivalité entre grandes puissances. Mais la percée américaine ne semble que passagère, tandis qu'il est encore trop tôt pour dire si l'expansion économique chinoise bousculera les intérêts russes. Le plus grand risque pour les cinq pays de la région, repliés sur eux-mêmes, serait de ne plus susciter d'intérêt.

Dossier, en avril 2016, sur le dynamisme de l'industrie des armes et de l'armement dans le monde sur fond de situation géopolitique internationale instable, de budgets militaires en hausse entraînant des ventes d'armes les plus importantes depuis la fin de la guerre froide. Les principaux pays producteurs d'armement (Etats-Unis, Russie, Chine et France) confortent leur leadership sur les terrains mouvementés du Proche et Moyen-Orient ou trouvent des marchés importants en Asie. Ils s'aventurent même sur le terrain de la défense dématérialisée et mettent sur pied des outils de cyberdéfense.

Alors que s'apprête à entrer en fonction le 44e président des Etats-Unis d'Amérique, Barack Obama, qui sera aussi le premier président non blanc de cette fédération, la lecture de cet ouvrage de Herbert Gans imaginant l'Amérique en 2033 vient à point nommé.

Le haut fonctionnaire vient de remettre au gouvernement son rapport sur l'expertise internationale. Et lance un cri d'alarme

Entre la Maison-Blanche et le Kremlin, le grand marchandage commence. La volonté de Barack Obama de régler les conflits dans lesquels les Etats-Unis sont engagés a conduit Washington à tendre la main à Moscou. Mais les dossiers sont si complexes que les négociations risquent d'être longues