Le transhumanisme est un courant d'idées qui prône une transformation de l'être humain par la mise en OEuvre de nouvelles technologies, dans des visées d'augmentation des capacités humaines et de prolongation importante de la vie. Né en Californie en 1988, il a diffusé ses thématiques dans le monde entier. S'il est l'objet de nombreuses études philosophiques, éthiques, théologiques, politiques, sociologiques, il a peu suscité de recherches proprement historiques, notamment de son mouvement.

D'un bout à l'autre de la planète, l'absence d'alternative handicape les mouvements populaires. Mais ce qui leur manque, ce ne sont pas seulement un cadre structuré, des forces organisées, des programmes détaillés. Ce qui leur fait le plus défaut, ce sont les utopies philosophiques sans lesquelles il n'est pas d'horizon politique véritable.

Alors que « la gauche » revient aux affaires en France, rien de plus utile que de se pencher sur son bilan lorsqu'elle exerça le pouvoir, en France, en Europe, en Amérique Latine. Entre progrès incontestables et renoncements libéraux, fatalisme raisonnable et mobilisations sociales.

"Pouvons-nous nous passer d'utopies ?" C'est en 1980 que Mona Ozouf relance cette question, posée par Karl Mannheim en 1929, dans un article où elle rend compte de trois ouvrages qui, rétrospectivement, apparaissent comme le bouquet final d'un enthousiasme pour l'utopie qui avait duré trente ans - pour être encore plus précis, il faudrait dire : vingt ans, de 1950 à 1970, suivis de dix ans de travaux savants. Mais, comme nous le verrons, elle y avait déjà répondu dans une étude pionnière, parue en décembre 1966 dans les "Annales" et intitulée "L'image de la ville chez Claude-Nicolas Ledoux".