Assez des pessimistes et des cassandres qui ruminent toute la journée que notre pays est au bord de l'explosion ! Pour réconcilier les citoyens avec la politique, retrouver le sens de l'intérêt général et des pratiques vertueuses - le chantier est de taille, on vous l'accorde -, le meilleur guide en réhabilitation, c'est Jean-Jacques Rousseau.

Je préfère être un homme à paradoxes plutôt qu'un homme à préjugés, écrivait-il dans l'Emile. Adulé autant que haï, il fut un des initiateurs de la sensibilité moderne. Et si l'on en a fait un précurseur de la Révolution, Rousseau fut bien l'adversaire de Voltaire et des Encyclopédistes

Ouvert depuis 1898 à Montmorency, le musée dédié à Jean-Jacques Rousseau vit actuellement des heures difficiles. La faute à un conflit larvé entre la directrice du musée et la mairie. Pour le sauver, une pétition a été lancée.

Voltaire était un grand bourgeois chéri des rois, des salons et de l'opinion. Rousseau, son cadet, était le fils d'un petit horloger de Genève. Tout les opposait, ils n'ont pas manqué de confronter leurs idées et de ferrailler l'un contre l'autre.

Formé aux idées nouvelles par un précepteur rousseauiste, témoin de la Révolution française, Simon Bolivar fut le modèle d'une longue lignée de"libertadores" latino-américains. Une histoire qui semble s'achever avec la crise du régime né de la "révolution bolivarienne", menée par Hugo Chavez et Nicolas Madura au Venezuela.