Les réseaux sociaux ont pris une place croissante dans le quotidien de la population depuis le début du XXIe siècle. Leur usage par les professionnels de santé, plus spécifiquement les infirmières et les étudiants en soins infirmiers, revêt un caractère particulier car ils peuvent constituer une ressource précieuse. Ils peuvent également contrevenir à la déontologie infirmière ou encore aux règlements des établissements de santé ou des instituts de formation.

Le burn-out, synonyme d'épuisement professionnel, est défini par un état d'épuisement psychique ressenti face à un environnement de travail défavorable. Dans le secteur de la santé, ce dernier inclut, entre autres, une charge en soins trop élevée, le manque d'autonomie ou de contrôle sur le travail, le cercle vicieux de l'absentéisme, le manque de soutien, le harcèlement moral, sexuel, les discriminations ou la crise sanitaire liée à la Covid-19. Le burn-out augmente en outre le risque de dépression chez les soignants.

De la même manière que la profession infirmière a fait de la relation avec le patient un élément central des soins, la dimension relationnelle doit s’imposer comme valeur et comme outil managérial aujourd’hui dans le travail des équipes soignantes. Il s’agit là de créer une dynamique collective reposant sur une méthodologie éprouvée de dialogue au travail centré sur son fonctionnement, l’organisation du service, promotrice de qualité, de cohésion et de satisfaction au travail.

Les réseaux sociaux occupent une place importante dans le quotidien des adolescents, même lorsqu’ils sont hospitalisés dans un service de soins pédopsychiatriques. S’ils leur permettent de nouer des relations ou de les conserver et sont susceptibles d’apaiser les tensions émotionnelles, ils peuvent aussi majorer leur mal-être. Beaucoup de jeunes hospitalisés relatent des faits de harcèlement numérique, de revenge porn ou d’exposition à des contenus délétères, voire dangereux.