L'homme est le seul animal à maîtriser le langage. C'est inscrit dans ses gènes. Mais d'où vient cette faculté hors normes et comment a-t-elle évolué ? Même si elle reste controversée, l'hypothèse la plus plausible est celle d'une « mutation mineure » survenue en Afrique de l'Est voilà environ 80 000 ans.

C'est une prouesse historique : en parvenant à séquencer le génome de Neandertal, les chercheurs d'une vingtaine d'équipes ont prouvé que notre lointain cousin croisa bel et bien ses gènes avec Sapiens... c'est à dire nous.

La découverte du feu coïnciderait bien avec l'expansion des hommes en Europe ! C'est ce que semble confirmer la découverte d'un foyer vieux de 790 000 ans dans le Nord d'Israël. Mais la prudence est de mise.

La question est simple, presque anodine. L'homme continue-t-il d'évoluer ? Nous sommes des animaux. Les Grecs anciens le savaient. Depuis Lamarck et Darwin, nous savons que notre histoire s'inscrit dans l'évolution des espèces. Existe-t-il des indices permettant de penser que l'homme, aujourd'hui, continue d'évoluer, au sens biologique du terme ? C'est l'objet de ce dossier.

Empruntant à la biologie de l'évolution ses outils et ses méthodes, la « généalogie des mythes » est une discipline aussi efficace que la génétique pour remonter le temps.

Un coquillage orné de motifs abstraits, réalisés il y a 500 000 ans par Homo erectus, a été mis au jour sur l'île de Java, en Indonésie. Une découverte qui montre que l'on avait sous-estimé les capacités cognitives de ce lointain cousin.

Le compagnonnage des hommes avec l'alcool a commencé bien avant qu'ils n'apprennent à contrôler la fermentation. Les recherches montrent que notre espèce, génétiquement prédisposée à l'assimiler, en aurait été transformée.

Un "bug" infinitésimal combiné au plus grand des hasards : voilà ce qui nous aurait fait gagner une quantité exceptionnelle de neurones. Thomas Cavaillé-Fol a révisé l'évolution de notre alphabet génétique.

Le fémur d'un néandertalien archaïque vient de livrer un étonnant secret : il contient de l'ADN d'homme moderne. Preuve, selon des paléogénéticiens, que les ancêtres de " sapiens " auraient quitté leur berceau africain deux cent mille ans plus tôt que ce que l'on croyait.

Comment l'homme moderne a-t-il peuplé l'Amérique et le monde au Paléolithique ? Un morceau de crâne découvert en Mongolie pourrait nous éclairer, selon une équipe menée par Yves Coppens.