Un guide pour comprendre les points majeurs de la Seconde Guerre mondiale : les forces militaires déployées, les enjeux, le bilan. ©Electre 2016

La rafle du Vél' d'Hiv a entraîné la déportation de plus de 13.000 Juifs, dont 4.000 enfants. Si la participation du gouvernement de Vichy et de la police française est clairement établie, l'historien conteste la responsabilité de la France, étant donné le caractère illégitime du régime. ©Electre 2018

Retrace la vie et le parcours de ce ferrailleur juif qui collabore avec les nazis et accumule une fortune colossale durant la Seconde Guerre mondiale en dénonçant des centaines de personnes pour revendre leurs biens. Personnage ambigu, il entretient également des liens avec la Résistance. ©Electre 2016

De juin 1941 à juin 1942, la collaboration a vécu sa grande époque ; les conséquences psychologiques de la poignée de mains de Montoire et l'attaque de Mers-el-Kébir se sont développées ; la rupture du pacte germano-soviétique a réveillé les passions. Mais la collaboration n'est pas un bloc : entre les opportunistes qui profitent des facilités du Marché Noir et les intellectuels, entre les tendances d'un Vichy pro-anglais pour certains et les mouvements fascistes extrémistes, il convient de distinguer.

Durant la période étudiée, les armées allemandes reculent devant l'offensive alliée. Après l'ivresse qui a suivi la Libération, les Français se trouvent confrontés aux dures réalités de l'après-guerre. C'est d'abord l'épuration et ses excès, c'est surtout la reconstruction du pays. Tout est urgent. Beaucoup de témoignages rendent le récit plus vivant, une grande objectivité permet, avec le recul des années, de se faire une idée de ce que fut cette époque troublée.

De Dunkerque à Biarritz, des milliers de blockhaus et de bunkers dorment toujours auprès des plages et des falaises. Ils font partie du paysage, au point d'être devenus presque invisibles. Ils sont pourtant les vestiges d'un gigantesque chantier de la Seconde Guerre mondiale. Un chantier qui depuis bientôt soixante-dix ans, faute d'enquête accessible au public, garde ses secrets. Unique au monde, cette immense muraille a été construite sur l'ordre d'Hitler, mais elle n'a pas été bâtie par les Allemands comme on l'imagine toujours. Elle a fait vivre et même prospérer de nombreuses entreprises françaises, elle a donné du travail, volontaire ou forcé, à près de 300 000 personnes. De 1942 à 1944, le chantier du mur de l'Atlantique a même été le poumon de la France de Vichy, la plus importante et la plus compromettante opération de collaboration économique sous l'Occupation. Rassemblant pour la première fois toutes les pièces du dossier, l'auteur raconte cette sombre histoire aux multiples facettes : militaires, bien sûr, mais aussi politiques, économiques, sociales, architecturales, éthiques...

Une étude sur les pratiques de collaboration dans les administrations sous l'occupation allemande en France, mais aussi une réflexion sur l'appréhension a posteriori des comportements professionnels au cours d'une période troublée.

Le 6 février 1945, Robert Brasillach, journaliste et écrivain de renom, était fusillé pour intelligence avec l'ennemi. Philippe Bilger ne revient pas sur sa culpabilité mais retrace le parcours intellectuel de ce personnage sulfureux. Il met en lumière les ressorts intimes de l'écrivain collaborateur, les raisons tantôt explicites, tantôt obscures de ses dérives. Surtout, il pointe la justice expéditive qui a présidé au procès de cet intellectuel qu'il rejuge en sa qualité d'avocat général. Car on peut accabler Brasillach autant qu'on veut, rien ne parviendra à justifier cette froide résolution mise en oeuvre par une cour d'exception. Ambiguïté de la magistrature, lacunes de l'accusation, limites de la défense, dignité de l'accusé à l'audience, responsabilité de l'intellectuel en temps de guerre, antisémitisme et fureurs de l'Histoire, peine de mort programmée, grâce refusée : sans réhabiliter Brasillach, Philippe Bilger se fraye un chemin dans le maquis de cette destinée tragique et s'interroge : comment condamnerait-on Brasillach aujourd'hui ?