Ancien cycliste amateur de première catégorie, Olivier Haralambon publie un beau texte sur l'indicible de l'effort physique. Avec le football, le vélo est le sport qui suscite le plus de passion chez les écrivains, de Dino Buzzati à Emil Cioran.

La question se pose en termes personnels, car ce ne sont pas les masses, mais des protagonistes qui ont pris des décisions telles que le symbole de la guerre froide s'est écroulé. Si assurément ils ne poursuivaient guère ce but, ils en ont toutefois été les initiateurs, involontaires mais insistants, avec une sorte d'obstination somnanbulique.

Dans cette nouvelle étrange, Edgar Poe pose une question en avance sur son temps : que peut-on savoir d'une personne d'après son apparence ?

Devenue monde à part entière grâce à Galilée, la Lune est désormais une terre d'exploration réelle ou imaginaire pour les savants et écrivains du XVIIe siècle.

Nous sommes des animaux. Et depuis que nous sommes persuadés de cette vérité, les animaux nous embarrassent. On cherchait encore, dans les années 1970-1980, à déterminer ce qui - malgré tout ! - différencie l'homme de l'animal. Aujourd'hui, la question est plutôt de savoir quel type d'obligation cette vérité nous impose. Comment, entre animaux, partager le monde ? Faut-il, comme le proposent certains, étendre les droits de l'homme aux autres animaux ?

Depuis quelque temps, Hong Kong est en pleine agitation. La manifestation de 2003, lors de laquelle plus d'un demi-million de personnes ont défilé, avec succès, contre la loi antisubversion prévue par l'article 23 de la Loi fondamentale, tout comme, en 2012, la marche de 130 000 personnes et la menace d'une grève générale des étudiants qui ont forcé le gouvernement à retirer son projet d'éducation patriotique dans les écoles de Hong Kong, ont montré que Pékin ne peut réprimer les voix dissidentes à Hong Kong comme il le fait en Chine continentale.

Le corpus analysé regroupe plus de deux cents romans ou nouvelles publiés entre 1790 et 1912 et qui traitent de la décennie révolutionnaire (1789-1799). Fruit d'un séminaire, ce livre dense ouvre des aperçus nouveaux sur bien des points. Il montre comment la fiction « s'approprie la politique » en prenant le relais d'autres discours (et principalement de l'histoire) avec lesquels il entre en concurrence selon des modalités diverses au gré des régimes.

Paris capitale du XIXe siècle, Paris mythe littéraire, photographique et cinématographique, Paris chansons, Paris capitale de la culture, de l'art, Paris festif. Sacré Paris ! Mais Paris n'est plus Paris... Et New York, Londres et Berlin fascinent. Même la banlieue ne se sent plus concernée par ce qui se passe à l'intérieur du périphérique.

Que nous disent les romanciers de la naissance de la Bourse (Dumas fils, Zola...) sur la crise que nous venons de connaître ? Cet exercice d'anachronisme maîtrisé fait remonter aux premiers débats sur l'abstraction financière et sur le caractère cyclique des crises économiques et met en valeur la capacité du langage littéraire à prendre en charge des questions qui ne relèvent pas seulement de la spécialisation économique.

Tous les historiens s'accordent, histoire et mémoire ont partie liée. Mais chacune doit garder sa place. Pas facile sur des sujets aussi délicats que la Shoah, l'esclavage ou la colonisation.

Désormais, une seule et unique nécessité domine la création : la nécessité financière. L'autorité du succès prime sur l'autorité du talent. Le chiffre efface le mot et l'image. Pour les investisseurs publics ou privés, il est donc impératif de mettre en lumière des sujets dits consensuels. De ceux qui, pour répondre aux exigences de la rentabilité, balaient la brûlante nécessité qui devrait animer les auteurs. Pour cela, le romancier ou le cinéaste est désormais sommé de répondre avant tout à l'unique question : « Quel est le sujet ? ».

Grands espaces, histoire d'amours, secrets de famille ou comédie au vitriol : de Rose Tremain à Herman Koch, quelle sera votre lecture d'été ?