Les enseignants, hérauts de l'antimondialisation ? Nombreux dans les réseaux et associations "de lutte", ils trouvent là liberté, défense de leurs valeurs et nouvelle manière de militer.

Nos modes de consommation seraient-ils plus faciles à remettre en cause que nos modes de production ? Si nul n'ignore plus l'ampleur de la crise environnementale qu'affronte l'humanité, la crise de civilisation dont elle s'accompagne reste, elle, peu identifiée. On ne sortira pourtant de l'impuissance qu'à condition de la diagnostiquer clairement et d'en mesurer toute la gravité.

Notre civilisation va-t-elle tout droit vers l'abîme ?. Telle est la question soulevée dans un ouvrage récent par Edgar Morin, le célèbre philosophe français dont l'oeuvre majeure, La Méthode (1977-2004), développe un système de pensée destiné à appréhender le réel dans toute sa complexité.

Le sociologue allemand Ulrich Beck compte parmi les principaux penseurs contemporains de la modernité. Outre ses travaux essentiels sur la société du risque, dans les années 1980, il s'est distingué, ces dernières années, par ses réflexions sur la mondialisation et son impact sur les sociétés modernes. Partisan d'un cosmopolitisme politique (il est plutôt favorable à la création d'institutions supranationales de type parlement mondial), Ulrich Beck milite pour une intégration européenne très poussée, qui pourrait servir de base ou de modèle à un empire cosmopolitique.

La demande de poisson n'a jamais été aussi forte. Et pourtant les pêcheurs sénégalais n'arrivent plus à faire vivre leur famille et sont contraints à l'exil. Doan Bui a enquêté dans les villages de la Grande Côte et démonte la logique perverse d'une mondialisation qui appauvrit les pauvres.

Dans un ouvrage paru en 2010, Alain Supiot, docteur en droit et notamment directeur de l'Institut d'études avancées de Nantes, s'insurge contre la tendance croissante à considérer le ″tout-marché″ et la mondialisation économique comme des faits établis que l'on ne peut contrer ou enrayer, alors même que ceux-ci vont manifestement de plus en plus à l'encontre de ce que devrait être la justice sociale.

La globalisation alimente une véritable détresse identitaire chez ceux qui n'en ressentent guère dans leur propre vie que les aspects nocifs.

Dans ce numéro de mars-avril 2013 que Futuribles consacre très largement à l'impact social et politique des religions, François Mabille dresse un panorama de l'évolution récente des religions dans le monde et présente quelques scénarios d'avenir possible pour plusieurs d'entre elles. Il commence par rappeler quelles sont les religions numériquement dominantes dans le monde (christianisme, islam, hindouisme...), quelle est leur répartition géographique et comment elle a évolué depuis près d'un siècle.

Après plus de trois siècles d'un système international fondé sur des relations de puissance entre Etats, et tournant pour l'essentiel autour du "vase clos" européen, la situation a radicalement changé à la fin du XXe siècle, avec l'effondrement de l'Union soviétique, l'émergence de grands pays en développement et de nouveaux types d'acteurs, et l'accélération de la mondialisation. Dans ce contexte nettement plus complexe, quelle représentation peut-on se faire aujourd'hui du monde et des relations internationales, en particulier dans leur dynamique de long terme ?

Tourisme au Sud, prostitution au Nord... Le marché de la chair s'est mondialisé. Les clients rêvent de jouissance sans entraves. Les prostitué - é - s, de richesse. Mais des bordels de Bangkok aux trottoirs de Paris, les mafias qui contrôlent la traite prospèrent sur la misère.