Une profonde amitié liait Malraux et l'auteur de l'ouvrage depuis la guerre d'Espagne et ce, malgré leurs différends. Après une introduction illustrée où Nothomb raconte l'histoire de l'escadrille Espana au temps de la guerre civile, analysant ses réussites et ses échecs, une soixantaine de documents photographiques, presque tous inédits, évoquent cet épisode de l'Histoire.

D'Homère aux romanciers américains en passant par Virgile, Dante, Pascal, Dostoïevsky, Kafka, Montherlant et d'autres grands, l'auteur montre comment les oeuvres marquantes de tous les pays occidentaux et de tous les temps peuvent répondre aux interrogations de l'homme d'aujourd'hui.

Jean-Claude Pirotte est né à Namur le 20 octobre 1939, le même jour que Rimbaud. De 1964 à 1975, il est avocat au Barreau de Namur. En 1975, il est accusé (il nie toujours les faits) d'avoir favorisé la tentative d'évasion de l'un de ses clients. Rayé du Barreau et condamné à dix-huit mois de prison, il part en cavale dans la province française, en Catalogne et dans le Val d'Aoste. En 1981 : péremption de la peine, il publie Journal moche. Il a vécu à Angoulême puis à Montolieu, près de Carcassonne jusqu'en 2003. Aujourd'hui, il vit à Arbois (Jura).

De la correspondance entre Mesens et Tzara publiée par Didier Devillez, on retiendra entre autres l’évocation de l’opposition entre le second et Breton (" Les méchancetés qu’il écrivit à ton égard ne peuvent nuire qu’à lui-même tant elles rendent la jalousie stupide "), de la pièce de Tzara Mouchoir de nuages (Mesens en fait imprimer le texte à un nombre limité d’exemplaires hors commerce, à usage privé, " car, écrit l’auteur, je suis lié par contrat avec un éditeur d’ici qui doit faire paraître ma chose au mois de mars 1925 ". (…), des anecdotes (Mesens : " J’en suis à mon septième whisky. C’est très joli la prohibition de l’alcool ! On en parle "), mais surtout la genèse d’Œsophage, dont l’ancêtre fut Période, projet dynamité par Nougé. (…) Laissons le mot de la fin à Stéphane Massonet, à propos de Dada terminus : " Ainsi, cette correspondance lève-t-elle le voile sur la genèse tardive du dadaïsme en Belgique et son passage vers le surréalisme. " (Alain Debaisieux, le Mensuel, février 1998)

Approche plurielle de l'oeuvre de Pierre Mertens articulée autour d'un long dialogue de l'auteur avec Danielle Bajomée. Des exégèses et des témoignages prolongent ces entretiens ainsi que, choisis par Pierre Mertens lui-même, des extraits significatifs de ses oeuvres.

Le présent travail est un essai de biographie critique dont le propos tente de reconstituer l'itinéraire intellectuel d'un écrivain et d'un artiste exceptionnel : par sa singularité créatrice (au point de friser l'anomie); par le rôle qu'il a joué dans la renaissance jeune belge à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle; par l'extraordinaire et paradoxal retentissement européen d'une œuvre dont l'audience aurait dû rester confinée au terroir qui l'avait vue naître. La vision proposée au lecteur s'appuie sur quatre propositions, qui cherchent à mise préciser le rapport vie-œuvre. La première établit que, contrairement à une tradition solidement ancrée, l'activité littéraire de Verhaeren ne doit pas être considérée comme une émanation de la Flandre, mais comme le résultat d'une entreprise concertée de mythification du milieu originel et de l'âme belge. Elle a trouvé son origine dans une sensibilité particulière aux décors de l'enfance – et même aux paysages – et elle a nourri un lyrisme conscient et puissamment visionnaire. La seconde détecte la concordance de ce processus avec l'esprit du temps. L'œuvre du poète cherchait, dans le cadre d'un vaste courant culturel d'exotisme nordique, à répondre au projet d'autonomisation des lettres belges par rapport au voisin français, qu'a d'ailleurs sciemment poursuivi la classe sociale à laquelle appartenait Verhaeren et ses amis. La troisième insiste sur le fait que l'évolution intellectuelle – et même spirituelle – de Verhaeren révèle un écrivain nanti d'une stratégie littéraire particulièrement cohérente, qui lui a permis de s'inscrire avec succès dans tous les courants culturels dominants du Jahrhundertwende (le tournant du siècle), et de concilier son ancrage «national» avec sa stature de poète européen. La dernière, enfin, montre dans l'auteur des grands polyptiques que sont la trilogie «noire

Le frère de Christian Dotremont, Guy, proteste contre les erreurs, les allégations fausses, les transcriptions fautives et le manque de grandeur dans "Christian Dotremont, inventeur de Cobra" de Françoise Lalande (Stock, 1998). Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 7-8, 2000)