La progression récente et rapide de la crémation, alternative à l'inhumation, constitue une transformation sociale majeure : elle est passée de 1 % des obsèques en 1980 à plus de 40 % aujourd'hui. Cette évolution puissante traduit de profondes mutations en ce qui concerne les représentations des corps et de la mort. Se profile une autre option, encore illégale en France, l'humusation, c'est-à-dire le compostage des corps. Détails. Pas de chiffres.

Passionné par l’anthropologie, l’historien américain a étudié la sexualité et les relations entre vivants et morts.

Nous ne connaissons aucun peuple qui ne prenne pas soin de ses morts. C’est qu’avec le tabou de l’inceste et l’invention du langage ce souci définit l’homme, explique ici l’historien américain Thomas Laqueur.

Moyen Age : Reliques, cimetières, gisants : tels sont les attributs funéraires d’un Moyen Age marqué de l’empreinte de la religion. Sous la conduite du prêtre, les vivants, qu’ils soient princes, prélats ou simples paysans, sont ramenés à leur condition de pécheurs. Prier pour les morts et pour abréger leurs souffrances soudent la communauté des chrétiens. Sommaire. Moyen Age. Comment l’Eglise a inventé le cimetière. Un vendredi à la Qarafa. Danse macabre à La Ferté-Loupière. Le triste sort des rois démembrés. Dialogue avec un fantôme. « Les vivants ne suffisaient plus à enterrer les morts ».

Le « désenchantement » de l’Occident (Max Weber) n’a pas mis fin aux apparitions de revenants. Dans une société qui, depuis le xixe siècle, connaît le déclin de la pratique religieuse, la montée en puissance de la médecine et les hécatombes contemporaines, nos relations avec les morts sont profondément modifiées.Sommaire. Naissance de la maison hantée. Le Grand Siècle de l’oraison funèbre. Les reliques de Marie-Antoinette. XIXe siècle. La religion des morts. L’étrange cas du sergent Bertrand. Visite au Père-Lachaise. Jules Michelet : « L’histoire est une résurrection ».

Juliette Cazes est chercheuse indépendante en thanatologie, autrice et Youtubeuse. Sa spécialité est de travailler sur les pratiques funéraires anciennes et récentes, qu'elle aborde par 3 disciplines : l'archéologie, l'anthropologie et l'histoire.

Des archéologues ont retrouvé, en Pologne, le cadavre d'une femme avec une faucille plantée contre son cou. S'agit-il d'une vampire, piégée dans sa tombe ? En tout cas, cette technique inédite enrichit l'arsenal traditionnel des chasseurs de morts-vivants.

Au Portugal, les corps des défunts ne se décomposent plus, mais se momifient. Ces dépouilles encombrantes menacent de faire déborder les cimetières si l’on ne trouve pas rapidement la cause du phénomène.

L’urgence de la crise sanitaire a occasionné de profondes perturbations dans l’accompagnement des mourants et dans la célébration du deuil (avec l’impossibilité de se rassembler pour les funérailles). Cela a attiré notre attention sur l’importance de tels rituels, et sur la ritualité en général. Ouvrant notre quotidien à l’au-delà, le rite nous aide à donner plus d’humanité à notre humanité.

La préoccupation écologique touche aujourd’hui tous les secteurs, y compris celui des arts funéraires. Ainsi, 59 % des Français en tiendraient compte pour leurs obsèques, et la demande pour des funérailles plus “vertes” se développe. Des entreprises funéraires spécifiques voient le jour et les pompes funèbres traditionnelles proposent des services plus écoresponsables : cercueils en bois durable, ou granit français… Mais le tout-écologique se heurte aux limites de l’éthique et de la réglementation.