Lauréat du prix Interallié pour Sisters et de la bourse Goncourt de la nouvelle avec Elle a maigri pour le festival, Stéphane Denis n'a pas son pareil pour instaurer en quelques lignes des situations tragi-comiques, où les faux-semblants, les petits secrets et les faiblesses de chacun sont démasqués avec un humour plein de tendresse.

xilé de sa patrie palestinienne avant même d'y avoir vécu, Elias Sanbar ne cède pas aux illusions de la nostalgie. Il donne plutôt à voir, dans un miroitement d'épisodes aux tonalités changeantes, l'immatérielle présence d'une Palestine ressentie "du dehors". Une maison à Haïfa qu'il faut fuir dans la peur - la même maison qui s'entrouvre, cinquante ans plus tard, désormais devenue "bien des absents"... Les dieux lares de l'expatrié seront tour à tour une armoire, des combattants défunts, des sympathisants et poètes essentiels, ou de très emblématiques Indiens du Far West. Dans ce kaléidoscope de choses vues, d'expériences presque indicibles et d'anecdotes douces-amères, jamais Elias Sanbar n'abandonne le sens de l'humour, ni le pays où naquit son peuple jeté aux quatre vents.

A travers l'histoire de deux destins parallèles, mais suivant parfois des itinéraires différents, " La guerre sans armes " éclaire le travail idéologique entrepris par Les " Groupes Esprit " de Belgique pendant plus de vingt ans et raconte l'implication des militants chrétiens et socialistes belges dans les conflits coloniaux du Congo et de l'Algérie. Des pages d'Histoire brûlantes et souvent douloureuses évoquant des faiblesses et des repentirs, mais aussi un formidable élan de générosité et d'espoir ; des pages d'Histoire dont les auteurs ont été les témoins en publiant de 1952 à 1964 la revue internationale " Routes de Paix-Coexistence " dont Le parcours est décrit ici, avec les interdits de la Sûreté française frappant leurs positions sur la guerre d'Algérie.