Hier placée au cœur des grands projets européens, l’urgence climatique a subitement disparu des discours. Les dirigeants ont choisi de nourrir une autre ambition : investir massivement dans la défense pour faire face à la Russie et satisfaire les exigences de M. Donald Trump. Mais, alors que l’économie tourne au ralenti, qui paiera le prix de ce keynésianisme militaire ? Quelques données chiffrées.

Le ministère de la Défense veut copier le Pentagone pour faire émerger des films et séries crédibles autour de nouvelles menaces. Il vient de signer un accord avec la Guilde des scénaristes.

La Russie, qui n’avait pas combattu une armée organisée depuis la prise de la Mandchourie, en 1945, souffre en Ukraine de plusieurs défaillances, détaille l’hebdomadaire de référence britannique "Thee Economist". Sans parler des rangs russes, qui ont été décimés : 15 000 morts en deux mois, plus que les pertes soviétiques en une décennie de guerre en Afghanistan.

Réunis le 6 mars 2025en sommet exceptionnel à Bruxelles, les Vingt-Sept ont affiché leur volonté de se réarmer, donnant corps, après des années de tergiversations, à l’Europe de la défense.

Le président français promeut depuis longtemps l’autonomie stratégique européenne – et il a raison, souligne ce journal suisse. Mais, alors qu’il retrouve une aura internationale, les défis ne font que commencer. Un focus intitulé "Le parapluie nucléaire français est-il extensible ?" vient conclure l'article du du "Tages-Anzeiger" (Zurich).

Voeu pieux depuis plusieurs années, le projet de création d’une défense européenne autonome semble se concrétiser, stimulé par ce qui ressemble à un désengagement de Donald Trump sur le Vieux Continent. Les budgets militaires sont annoncés à la hausse et les carnets de commandes des entreprises d’armement sont pleins. Mais derrière l’unité de façade, la situation n’est pas vécue avec le même degré d’urgence à l’Est et à l’Ouest, explique la presse étrangère. Sommaire. Derrière l’unité affichée, une fracture Est-Ouest latente. La Lituanie sur le qui-vive. Armes américaines : l’heure du doute.

C'est un basculement historique de l'ordre mondial. Alors que l'administration Trump gèle son aide militaire à l'Ukraine et montre une hostilité croissante envers l'UE, les démocraties du Vieux Continent vont devoir assumer seules leur défense face à la menace russe. Pour l'eurodéputé, le sursaut européen est devenu une nécessité existentielle. Notre dossier. Sommaire. Raphaël Glucksmann : "Pour l'Europe, c'est maintenant ou jamais". Le "big bang" de la défense. Jean-Louis Thiériot : "L'économie de guerre, la France n'y est pas".

Après le limogeage du chef du Shin Bet, et à l'approche d'un vote crucial à la Knesset, le Premier ministre israélien pilonne à nouveau l'enclave palestinienne et franchit une étape dans sa dérive autocratique.

A l'instar du Kremlin, le président américain considère le leader ukrainien comme illégitime, alors même que la tenue d'élections est impossible. Sommaire. Zelensky face au faux procès de Trump. Se défendre sans les Américains, le défi de l'Europe. John Bolton : « Donald Trump capitule au nom de l'Ukraine »

Face à la menace russe et en cas de désengagement américain, Paris aurait intérêt à élargir sa protection à des alliés, estiment plusieurs analystes.

En dépit de la suspension de l'aide militaire américaine annoncée par Trump, les Ukrainiens veulent continuer la lutte, par tous les moyens. sommaire. Guerre en Ukraine : l'Europe face à l'histoire. Mykhaïlo Podoliak : "La rencontre du Bureau ovale a été utile". La nouvelle alliance du sursaut ? Sébastien Lecornu : « Nous devons armer l'Ukraine sur le long terme ». Frédéric Charillon : résister à l'intimidation. Il est minuit en Ukraine et en Europe, tribune de Bernard-Henri Lévy.

Face au désengagement américain promis par Donald Trump, Allemagne et Royaume-Uni révisent leur politique transatlantique. Un revirement historique.