Inlassable critique du régime depuis vingt ans, Kamel Daoud est l'une des voix les plus écoutées d'Algérie. Entre joie et crainte de la récupération islamiste, l'écrivain raconte cinq semaines de contestation inédite.

Le dossier consacré à l'Algérie post-Bouteflika est introduit par l'analyse de la chute du dirigeant en avril 2019. Quatre phénomènes sociaux et politiques majeurs sont avancés : la délégitimation de la politique traditionnelle, la marginalisation de la société civile, la paralysie des processus informels de décision politique et la transformation de la politique contestataire.

Un mois après avoir avancé la date du scrutin présidentiel, le chef de l'État algérien ne s'est toujours pas prononcé sur ses intentions. Mais elles ne font guère de doute.

Le Hirak, en 2019, a été un jaillissement démocratique qui a trouvé écho dans la presse algérienne. Mais désormais, la reprise en main du pouvoir va de pair avec une féroce répression des médias indépendants. Ce journaliste revient sur ce mouvement et la chape de plomb qui s’est abattue sous l’ère Tebboune.

Cinq ans après le Hirak et le soulèvement démocratique de sa société civile, l’Algérie se prépare sans grand enthousiasme au scrutin du 7 septembre 2024. À coups de subterfuges politiques et liberticides, Abdelmadjid Tebboune, le président sortant, a tout fait pour assurer sa réélection. L'article se conclut par l'analyse intitulée "L’État met ses moyens au service de Tebboune".

Après une page politique qui aura duré deux décennies, l'ère Bouteflika s'ouvre sur l'ère Tebboune. Les prochaines élections présidentielles en décembre 2024 sont-elles gagnées d'avance pour l'actuel chef d'État au pouvoir depuis 2019 ? Sous ce prisme politique, que reste-i-il du Hirak ?

Le mouvement de contestation populaire ne faiblit pas mais peine à faire émerger des représentants, tandis que le chef d'état-major de l'armée est à la manoeuvre pour tenter de garder la main.