Face à cette orientation, Yannick L'Hortie, professeur d'économie à l'université Paris VII Marne-la- Vallée et directeur de recherches au CNRS pense que ''Ce serait efficace contre le chômage de longue durée" quand Bruno Coquet, chercheur affilié à l'OFCE et specialiste de l'Unedic, auteur d'"Un avenir pour l'emploi", (Odile Jacob, 2017) estime que "Ca ralentirait le retour à l'emploi".

Sans se focaliser sur les nombres ou sur des combats culturels d’arrière-garde, Didier Leschi réfléchit sur les grandes orientations pour des politiques de prise en charge des nouveaux arrivants comme les demandeurs d’asile. En lien avec les débats législatifs en cours, il s’interroge sur les façons d’accélérer l’intégration par le travail, le logement et l’apprentissage de la langue.

L’emploi des seniors se porte mieux mais il se situe toujours à un niveau insuffisant, en particulier par rapport à nos voisins européens. Il est essentiel à la soutenabilité de notre régime de retraite, que la réforme adoptée cette année veut permettre.

La réforme des retraites prévoit le recul de l'âge légal de départ et donc un allongement de la vie professionnelle. Mais de nombreuses entreprises continuent à inciter les seniors à partir de façon anticipée, parfois avant même 60 ans. Un paradoxe français.

Pourquoi la question des retraites s’est-elle imposée depuis trente ans comme le principal sujet d’achoppement qui, à chaque quinquennat, déchire le pays et fait trembler ses pavés ? Sans doute parce que chacun de nous se sent directement concerné par l’avenir de sa pension. Et parce qu’elle traduit, en creux, l’opposition entre plusieurs philosophies de la vie, du temps et de la solidarité.

L'exécutif veut reculer à 64 ans l'âge légal de la retraite sans avoir sérieusement combattu la ségrégation subie par les plus de 55 ans sur le marché du travail.

Faut-il réformer le système de retraite ? Bien sûr, parce qu'il est injuste pour les femmes, les moins qualifiés, ceux qui effectuent des travaux pénibles. Mais aussi parce que le niveau des pensions baisse et risque de diminuer plus encore. Faut-il réformer les retraites par crainte d'un dérapage du déficit ? Non, parce qu'à moyen terme, ce ne sont pas les dépenses qui explosent mais les recettes qui baissent, notamment sous l'effet de l'austérité imposée aux services publics, tant en matière d'effectifs que de traitements.

Derrière la réforme de l'assurance-chômage, on retrouve l'idée libérale selon laquelle il suffit de "traverser la rue, pour trouver du travail. Marylise Léon, numéro deux de la CFDT, en débat avec Gilbert Cette, économiste spécialiste du travail.

La France manque de bras. Dans nombre de secteurs, les offres d’emploi restent sans réponse et les employeurs s’arrachent les cheveux. Et dans cette conjoncture, le discours politique se révèle particulièrement indigent. La récente querelle à gauche entre Fabien Roussel et Sandrine Rousseau est la preuve d’une certaine misère de la pensée. Quand le premier dit préférer un travail pour tous au développement du RSA, l’autre réplique par le droit à la paresse. Il est pathétique de voir opposer le travail au loisir, selon un référentiel qui, de toute évidence, ne fonctionne plus aujourd’hui.