“Sud global”, “Nord global”, “The West versus the Rest”… Autant de formules qui fleurissent pour tenter de dire un monde qui se crispe et se fracture. Déjà, avec la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, le monde avait commencé à se diviser, certains pays condamnant l’agression russe et d’autres, comme beaucoup d’États africains, préférant une position de neutralité. Mais la guerre à Gaza a encore accentué ce fossé : l’Occident est désormais contesté frontalement, accusé d’un “deux poids deux mesures” dans l’application du droit international, relève la presse étrangère.

Douze ans après son exclusion, le maître de Damas a été réintégré dans la Ligue arabe. Une pilule amère pour les Occidentaux, une victoire pour ses alliés russe et iranien.

Alors que la « communauté internationale » est confrontée à une nouvelle crise majeure au Proche-Orient qui souligne son impuissance, le politologue et la diplomate interrogent l’inadaptation des institutions de la gouvernance mondiale, les contradictions d’un Occident qui persiste à défendre une hégémonie de plus en plus contestée, ou encore les difficultés de la France à faire entendre sa voix.

Le blocus azerbaïdjanais de cette enclave à majorité arménienne dure depuis décembre 2022, privant quelque 120 000 personnes d’eau et de nourriture.

La rapidité et l’ampleur des sanctions économiques envers la Russie, après sa brutale agression sur l’Ukraine, ont surpris. L’autarcie imposée brutalement de l’extérieur est un choc sévère pour la population russe. Si les sanctions ne suffiront sans doute pas pour que cesse l’invasion, elles obligent à voir autrement, pour l’avenir, la relation entre la force militaire et la force économique dans la résolution des conflits. Dans quelles conditions les sanctions sont-elles dissuasives et permettent-elles un ordre international plus pacifique ?

Après bientôt trois mois d’invasion destructrice de l’Ukraine, le temps de la stupéfaction est passé. La violence extrême de cette guerre s’est dorénavant imposée comme bascule historique de fait, donc acceptée : mais la forme de notre présent, dans un monde toujours divers, instable et inquiétant sous plusieurs aspects, est dorénavant assombrie, abîmée par le désastre moral du retour puis l’installation en Europe d’une guerre qui piétine tous les droits, comme par la menace nucléaire que le régime du Kremlin continue de faire planer par intermittence.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie rappelle que la Russie (comme la Chine) n’a pas décolonisé son rapport au réel et reste attachée à l’idéologie occidentaliste. Pourtant, elle ne lutte pas tant contre l’Occident que contre sa propre hybridation.

En se rendant à Washington, le président ukrainien a renforcé ses liens avec Joe Biden. Mais, selon ce chercheur, il a aussi surtout mis à mal la théorie russe des sphères d'influence. L'article se conclut par "La Russie doit sortir du Conseil de sécurité".

Si la présidence de Donald Trump (2017-2021) aux États-Unis, puis la crise de la Covid-19 avaient mis en question le multilatéralisme établi après la Seconde Guerre mondiale, le conflit en Ukraine (depuis février 2022) a réveillé les réflexes d'une gouvernance responsable des affaires internationales et dont l'ONU est l'outille plus visible. Pourtant, les différents organes des Nations unies tendent à refléter une certaine hiérarchie géopolitique.