Soupçonnée d'avoir organisé le détournement de près de 7 millions d'euros dans l'affaire des assistants du RN au Parlement européen, elle comparaît avec 26 autres cadres de son parti. Et encourt une peine d'inéligibilité. L'enquête se conclut par l'article intitulé " Thierry Léger, un "gorille" très particulier".

Cléophée Herrmann avait 17 ans quand elle a hérité, en 2008, de la fortune des Schlumpf une puissante famille d'industriels alsaciens. De ce patrimoine évalué à plus de 11 millions d euros il ne lui reste rien. Une partie aurait été aspirée par Josiane Seiler, "mère de substitution" accuse d'avoir orchestré une emprise psychologique à laquelle se mêlent une "voyante" et un "marabout". Aujourd'hui serveuse, l'infortunée attend avec espoir le verdict de la justice, qui devait être rendu le 17 octobre 2024.

La présidente du groupe RN à l'Assemblée se retrouve dans un guêpier judiciaire. Dossier accablant, défense grotesque à la barre, absence de ta moindre reconnaissance de culpabilité, mélange de morgue et d'absurdités... Tout plaide pour que le tribunal confirme au printemps 2025les réquisitions du parquet. Et prononce l'inéligibilité de la favorite des sondages. Avec exécution provisoire ? Sommaire. Inéligible. Comment s'est-elle mise dans de tels draps ? Eric Halphen : "Les politiques condamnés devraient être inéligibles à vie".

Depuis les réquisitions déposées contre elle lors du procès pour le détournement de fonds européens, la figure de proue du RN attaque frontalement la justice. La dédiabolisation appartient ainsi au passé, selon ce journal suisse.

Fin février 2024, le syndicat autonome a été dissous en assemblée générale. En cause, un fonctionnement autoritaire et des dizaines de milliers d’euros, au minimum, détournés à des fins personnelles.

Sa condamnation à quatre ans de prison (dont deux ferme) et cinq ans d’inégibilité est lourde de conséquences politiques. Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour tous ceux qui voulaient écarter le Rassemblement national du pouvoir, estime ce magazine allemand. Sommaire. Marine Le Pen condamnée : une aubaine pour le RN. En France, la justice ne fait pas de politique. Plan B comme Bardella. Pour les alliés de Marine Le Pen, “une démocratie à l’agonie".

Entre recours juridique et résistance politique, la cheffe de file du RN refuse sa mort électorale. Sommaire. L'affaire Le Pen. Le malaise de l'exécution provisoire. Les politiques pris au piège de la transparence. Jean-Yves Dormagen : "Cette condamnation peut abimer l'image du RN". Benjamin Morel : "La stratégie de déni du RN est maladroite". Jean-Éric Schoettl : "Le bras du juge est armé par le législateur". Pierre Vermeren : "Ce qui est en jeu, c'est la survie du régime". Dominique Schnapper : "Nous risquons de grands troubles". Une décision de justice ne stoppera pas la dynamique du RN.

Condamnée à cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire, Marine Le Pen devrait, sauf retournement, être privée de l'élection présidentielle de 2027. Une absence qui change la donne politique. Sommaire. La déflagration. Sa faute. Didier Rebut : "Les politiques sont des justiciables comme les autres". Un "plan B" encore fragile.

Le jugement du 31 mars à l'encontre de la patronne des députés Rassemblement national pèsera sur les deux ans qui nous séparent de l'élection présidentielle. Sommaire. Les piliers de la démocratie vacillent à l'approche de 2027. Marine Le Pen : ses envies de vendetta. La tempête ne fait que se lever. La déchirure de l'exécution provisoire. Giuliano da Empoli : "Compter sur les magistrats pour éliminer un adversaire ne peut pas représenter une stratégie".

Nicolas Puech, bénéficiaire d'un énorme paquet d'actions Hermès, porte plainte à Paris pour "abus de confiance". L'histoire d'une entourloupe à 15 milliards d'euros.

Avant d'être un coup de tonnerre dans le ciel politique, la décision du tribunal de Paris a été un coup de massue pour la triple candidate à la présidentielle, concluant un procès qui fut à plusieurs reprises catastrophique pour sa défense. Sommaire. Le Waterloo judiciaire de Marine Le Pen. Le Rassemblement national entre sidération et peur du vide. "On a voulu éliminer Marine parce qu'elle fait peur". "Le juge se rebelle contre le Conseil constitutionnel... et les électeurs". Michel Sapin : "Ma loi a durci les choses, mais elle n'a pas supprimé la liberté du juge".

La prochaine aventure présidentielle de la cheffe de file du Rassemblement national est compromise. La décision juridique du 31 mars dévitalise le parti mariniste, questionnant le rôle de Jordan Bardella et forçant la gauche à se mettre en ordre de marche pour 2027.