A quel prix réformer l'arrivée d'étrangers en France ? "Marianne" pose les données du débat, en décortiquant ses enjeux juridiques, matériels et géopolitiques.

Le Conseil constitutionnel a récemment consacré le principe de fraternité, mais le délit de solidarité n'en est pas pour autant abrogé.

En France, les a priori ont régulièrement pesé sur les politiques migratoires et sur le rapport aux étrangers.

Il y en aurait des biens. Ceux qui filent droit, qui travaillent, surtout : hier en Amérique latine les commerçants levantins, aujourd’hui en Toscane les ouvriers chinois du textile. Mais d’autres immigrés poseraient problème : ceux qui ne veulent pas s’adapter aux mœurs locales, ou qu’on ne pourrait plus assimiler parce que trop différents. L’histoire invalide cette distinction, fondée sur le racisme et l’ignorance des embûches qui parsèment, en France comme ailleurs, les chemins de l’intégration. Sommaire. Heureux comme un Arabe en Amérique latine.

La gauche a-t-elle peur d'assumer ses convictions sur la gestion des frontières et l'intégration des étrangers ? C'est ce que pense le politologue François Gemenne, spécialiste des migrations, et ce que récuse le député socialiste Boris Vallaud. Leur point d'accord : un cadre international est nécessaire. L'interview se conclut par un focus intitulé "Migrants. Bienvenue à Melle".

Pendant des années, ils ont accompli leur tâche dans l’illégalité, grâce à de faux documents ou à des identités prêtées. Le paradoxe, c’est qu’ils œuvraient au plus proche du pouvoir, dans les cuisines des tables fréquentées par des parlementaires parfois prompts à fustiger les immigrés. Avec l’aide de leurs employeurs, Camara Silly, Amadou Diallo, Ablaye Kane et d’autres collègues sont parvenus à régulariser leur situation.

Le gouvernement se sert du cas Mogouchkov, du nom de l’assassin présumé du professeur Dominique Bernard, pour faire avancer son projet de loi sur l’asile et l’immigration. Au risque d’enchaîner les raccourcis et de se tromper de cible, alertent les associations de défense des migrants.

En promettant de faciliter les conditions d’éloignement des personnes considérées comme « dangereuses » dans son projet de loi asile et immigration, le gouvernement fabrique des situations injustes, potentiellement dramatiques pour les personnes visées. Le texte doit être débattu au Sénat le 6 novembre 2023.

L’immigration, historiquement marquée en France par les droits de l’homme, la natalité et la colonisation, doit être appréhendée à partir de la nouvelle donne du dérèglement climatique et de la transformation numérique pour dessiner une perspective d’ouverture.

Fin décembre 2023, Ozden A., une passeuse de migrants turque, se retrouvait devant le tribunal de Saint-Omer pour avoir fait venir, logé et convoyé des migrants depuis plusieurs pays européens jusqu'au nord de la France en vue de les faire passer au Royaume-Uni. Une affaire à la fois symptomatique et atypique de ce qui se déroule depuis bientôt dix ans sur la côte d'Opale.

Hausse des coûts de scolarité, climat de méfiance... Alors que les universités cherchent à attirer les étudiants étrangers, le durcissement des politiques d'immigration leur envoie des signaux contraires. Ils racontent leur désarroi. Sommaire. Etudier en France, une épreuve. "Il faut montrer patte blanche".