Le peuple du Nord fut longtemps le cauchemar des conquérants de l'Angleterre, depuis les Romains, qui bâtirent le mur d'Hadrien pour contenir la menace. Le rattachement de l'Ecosse à la couronne d'Angleterre fut le fruit d'une longue lutte qui fit rouler quelques têtes, dont celle de Marie Stuart. L'histoire recommence-t-elle ?

Représenté enchaîné sur les armoiries du Royaume-Uni, cet animal fabuleux a longtemps été l’incarnation du pouvoir écossais.

L’hymne officieux de l’Écosse, composé par le groupe The Corries et lancé en 1967, entonné par la foule levée et unie au son de la cornemuse, à l’ouverture de chaque match de rugby (ou de football), donne des frissons. Les paroles sont claires, et rappellent la victoire de la bataille de Bannockburn, du 24 juin 1314. Jour où Robert Bruce, héros de l’indépendance écossaise, infligea une sévère défaite – pour ne pas dire une déculottée – à l’armée d’Édouard II d’Angleterre. Non, depuis les années 1970, les Écossais ne chantent plus God Save the Queen lors des rencontres sportives.

La personnalité écossaise est tellement forte qu'elle pourrait, demain, trouver le chemin d'une séparation d'avec le royaume voisin.

L'Ecosse a longtemps été en lutte avec son voisin et a préféré se tourner vers le continent. Jusqu’à l’Acte d’union de 1707 : beaucoup ont alors pu participer à l’aventure impériale et la prospérité a garanti la paix. Mais ce mariage a été remis en cause, notamment par Margaret Thatcher. Et le Brexit le fragilise davantage encore aujourd’hui.

Depuis quelques années, Londres observe avec une certaine crainte les prétentions nationalistes écossaises... L'ultime soubresaut d'une histoire millénaire faite de rapprochements et de divorces. En complément, l'article intitulé "Des fleus de lis sur un lit d'épines".