Derrière les polémiques récurrentes sur l'orthographe ou les horaires dévolus au français se cache une réalité un peu taboue : les professeurs n'arrivent plus à transmettre les bases de la langue à leurs élèves ni à la leur faire aimer. Alors que le gouvernement vante un énième "retour aux fondamentaux", une révolution de la formation et une meilleure reconnaissance du métier seraient plus efficaces. Sommaire. Faut-il sauver le français ? A l'école des petits écrivains. Réformer l'ortografe. Villers-Cotterêts, le palais de la langue.

"La France, c'est la langue française", déclarait Fernand Braudel peu avant sa mort dans un entretien accordé au journal "Le Monde" des 24 et 25 mars 1985. Le grand historien avait consacré les dernières années de sa vie à un travail d'envergure sur "L'Identité de la France", qui est resté inachevé et dont seuls les trois premiers volumes, traitant de la géographie, de la démographie et de l'économie, ont été publiés, en 1986.

Interdit par la IIIe République dans l'enseignement public, le breton est, à la veille de la Première Guerre mondiale, encore couramment parlé. Ils sont aujourd'hui moins de 200 000 bretonnants.

Le Brexit n'y changera rien, les institutions européennes resteront anglophones. La France s'y oppose mollement tandis que l'Allemagne s'en accoutume fort bien.

Depuis quatre siècles, une illustre institution veille sur notre langue : c'est l'Académie française. Retour sur son histoire !

Le Sénat veut faire interdire l'écriture inclusive. Tout comme certaines universités conservatrices, ou dont les matières sont à dominante masculine. Les recherches en psychologie sociale révèlent d'autres marqueurs sociaux du refus ou de l'acceptation de cette pratique.