Cet article propose d’interroger la question des éventuelles sources littéraires de l’histoire de la Shoah en revenant sur les premières entreprises de publication de poèmes des camps et des ghettos, en Pologne, au lendemain de la guerre. Ces premières entreprises incitent à changer l’approche habituelle de la littérature comme témoignage et à s’intéresser plutôt au recours à l’écriture, et en particulier à la littérature, comme un fait spécifique de l’histoire de la Shoah. L’itinéraire de Michel Borwicz, poète résistant et rescapé devenu historien, sert de point d’appui à la démonstration.

Vendu à trois millions d'exemplaires, « Premier de cordée » a fait entrer la montagne dans les foyers, et a porté Roger Frison-Roche au panthéon de la littérature de montagne. Premier non chamoniard à intégrer la compagnie des guides, Frison-Roche demeurera a jamais le héraut des valeurs du guide et de l'école du courage, bien au-delà des glaciers du Mont-Blanc.

Georges Bernanos fut le "romancier du nihilisme et de la grâce", écrit Frédéric Boyer. Pour l'auteur de Sous le soleil de Satan, "chacun de nous est tour à tour, de quelque manière, un criminel ou un saint". Chez lui,"le bien n'est jamais ce qu'il paraît être. Ni le mal, d'ailleurs. L'adversaire est précisément celui qui a l'intelligence des illusions ou des apparences du bien". Sommaire. Bernanos, contre tous les nihilismes contemporains. Colères franco-espagnoles. La Grande Peur des bienpensants : un adieu à Maurras. Sous le soleil de Bandol (novembre 1945- août 1946).

"Si désirez être bons pantagruelistes (c'est-à-dire vivre en paix, joie, santé, faisant toujours grande chère), ne vous fiez jamais en gens qui regardent par un pertuis." Les dernières lignes de Pantagruel invitent à la tolérance et au refus de la suspicion générale. Le roman commençait par la naissance du héros et la mort de sa mère en couches. Le père hésitait entre rire et pleurer, et la vie l'emportait. Au siècle suivant, Molière recommandait dans "Monsieur de Pourceaugnac" : «Ne songeons qu'à nous réjouir.

Quatre mois seulement après «Les Oiseaux morts de l'Amérique» (Actes Sud, 2018), roman emblématiquement situé dans les périphéries et les souterrains de Las Vegas, Christian Garcin revient sur cette aventure américaine. Mais, cette fois, c'est en vers, et pour interroger les poètes qui y vivent ou qui y ont vécu, dans un ouvrage évitant les clichés touristiques autant que les poncifs poétiques.

Elles ont des millions de lecteurs et un seul objectif : leur faire du bien. Pour la première fois, Agnès Martin-Lugand, Raphaëlle Giordano et Agnès Ledig racontent, ensemble, leur incroyable conte de fées.

Il y a plus d'un siècle, H.G. Welles publiait "La Guerre des mondes", roman dans lequel une civilisation martienne en péril planifiait l'invasion de la Terre, en guise de planète de secours. En quelques décennies, vue de Mars, il est étonnant de voir à quel point la perspective humaine sur la planète rouge s'est modifiée puis inversée. Nous, Martiens, vous le racontons.

Au début des années deux mille, quand Alexandre Chartogne, rejeton d'une lignée de vignerons établis à Merfy, dans la Marne, était stagiaire chez Anselme Selosse, la première chose que ce dernier lui a demandé de faire, c'est de l'aider à ranger sa bibliothèque. Authentique! Le jeune homme doué était venu à Avize pour percer les secrets de son aîné concernant le travail des sols, la vinification et l'oxydation maîtrisée des vins clairs. Et voilà qu'il s'est retrouvé au milieu des livres. Ce qui ne l'a pas empêché d'aller faire un tour dans les vignes et en cuverie.

Les vertus romanesques de la réminiscence ne sont plus à démontrer et Marcel Proust n'est pas le seul à nous avoir enveloppés dans le charme de ses souvenirs involontaires, ces petites épiphanies surgies du quotidien. Il est beaucoup plus rare qu'un romancier soumette ses personnages aux effets persistants d'un trauma imaginaire, sinon passablement reconfiguré par celui ou celle qui s'en dit hanté ... Ils sont deux, une soeur et un frère, Zoé et Félix, à pousser le dernier roman de Michel Zink vers les béances de la mémoire et les pièges de la violence.

Nombre d'oeuvres du célèbre auteur de science-fiction américain H.P. Lovecraft contiennent des références célestes. La raison : très jeune, le futur romancier a contacté le virus de l'astronomie. Ses longues nuits passés à observer les planètes à la lunette et à fréquenter un observatoire feront le reste.

Les Éditions Classiques Garnier ont fait paraître simultanément en janvier dernier la traduction de deux romans de Krikor Beledian, "le Coup" et "Signe". Ils constituent les deuxième et troisième volets de "Qisheratartz" ("retour de nuit"). Cette suite de récits comprend à ce jour sept ouvrages, dont le premier, "Seuils", a été publié aux Éditions Parenthèses en 2011.