Témoignage d'un Tchétchène professeur de russe, puis militaire, aujourd'hui à la retraite, sur la guerre de Tchétchénie. Réfugié à Moscou après avoir perdu biens et proches sur sa terre natale, musulman traditionnel convaincu, il décrit les relations politiques entre Russie et Caucase du Nord, la vie quotidienne pendant la deuxième guerre de Tchétchénie et aujourd'hui, ainsi qu'un islam pacifiste.

Âsne Seierstad a couvert les conflits en Irak, en Afghanistan et au Kosovo pour les médias Scandinaves. Elle a reçu plusieurs prix nationaux et internationaux récompensant ses travaux de journaliste et ses ouvrages. Le Libraire de Kaboul (2003) a été un succès international et a figuré sur la liste des best-sellers du Sunday Times pendant plus d'un an.

Depuis bientôt dix ans, les Tchétchènes tentent de résister à l'occupation russe. Sous prétexte de lutter contre le terrorisme, l'armée russe se livre à une opération de destruction de ce peuple, tandis que la communauté internationale détourne les yeux. Maaka, 17 ans, raconte ses neuf dernières années dans la Tchétchénie en guerre : la faim, le froid, l'absence de soins, l'humiliation, sa famille décimée oar les bombes et la terreur russes. L'exil comme seul échappatoire. Jeune appelé de l'armée russe, Pavel est envoyé contre son gré pour faire la guerre en Tchétchénie. Dans des lettres qu'elle ne reçoit pas, censure militaire oblige, il raconte à sa mère, Olga, comment l'armée russe les déshumanisent, lui et ses camarades, pour mener une guerre contre les civils. De son côté, Olga s'engage auprès du Comité des Mères de soldats qui luttent contre le recrutement forcé des jeunes Russes et les pratiques odieuses de l'armée