Depuis la condamnation de Marine Le Pen pour détournements de fonds publics, le Rassemblement national et sa cheffe de file crient à une décision "politique", opposant l’institution judiciaire à une supposée "souveraineté populaire". Repris jusqu’au sein du gouvernement, ces discours inquiètent particulièrement la présidente du Conseil national des barreaux (CNB), qui rappelle que la loi est la même pour tous.

Qu'un pouvoir fort cherche à s'émanciper de tout contrepouvoir, personne ne s'en étonnera. Mais qu'un pouvoir démocratique - et pas n'importe lequel ! - fasse du droit et des juges ses principales cibles en prétendant ouvrir une nouvelle ère post-libérale, voilà qui mérite qu'on y regarde de plus près. Sommaire. Introduction. Du droit en Amérique : une reféodalisation inquiétante. Le grand accaparement : entretien avec Sylvie Matelly et Arnaud Orain. Trump, l'Europe et la Chine : la mort sans fin de la fin de l'histoire.

Alors que la justice suscite la défiance, le garde des Sceaux dévoile son projet de loi et répond à l'enquête du Point sur le Parquet national financier.

A Athènes, au IVe siècle av. J.-C., chaque jour non férié, 6 000 citoyens se rassemblent sur l’Agora pour être tirés au sort afin de siéger à l’Héliée. Ce système de tribunaux, chargé de rendre la justice et de contrôler les décisions de l’assemblée, constitue un organe essentiel de la démocratie athénienne.

Impartialité des juges, État de droit : la condamnation de la cheffe de file du RN divise les penseurs conservateurs. Irréconciliables ?