Peintres fougueux à la carrière fulgurante, Egon Schiele (1890-1918) et Jean-Michel Basquiat (1960-1988) incarnent, à soixante-dix ans d'écart, le mythe de l'artiste rebelle et maudit. La fondation Louis Vuitton leur consacre à chacun une exposition. "Beaux Arts" les réunit le temps d'une confrontation anachronique explosive, entre mélancolie et provocation.

Sur quatre niveaux du bâtiment conçu par Frank Gehry, la Fondation Louis Vuitton, à Paris, déploie un hommage exceptionnel à l'art de Jean-Michel Basquiat. Un art né dans la rue, qui s'impose parmi les grandes créations du XXe siècle.

L'oeuvre de Jean-Michel Basguiat se propage dans Paris ces prochains mois, à travers deux expositions. La première, à la Fondation Louis Vuitton, reviendra sur son travail avec Andy Warhol, tandis que la deuxième, à la Philharmonie, se concentrera sur ses liens avec la musique. Essai de définition de ce lien inextricable.

L’artiste fait partie du tristement mythique “club des 27”, et pourtant son nom n’est pas inscrit au panthéon du rock mais à celui de la peinture. Quoique ! À parcourir l’exposition “Basquiat Soundtracks”, on ne sait plus trop, tant la musique était centrale dans son art. Une facette fascinante pour la première fois mise en lumière.

Dans les années 1980, l'artiste star de la scène underground américaine a trouvé dans la capitale un refuge pour échapper au tumulte de sa vie new-yorkaise. L'énergie créatrice et la modernité des oeuvres du jeune peintre captivent alors le monde de l'art parisien. Cette fascination pour l'icone, morte d'overdose à 27 ans, n'a fait que croître. Il est devenu un phénomène et est à l'affiche de deux expositions ce printemps.